Le Nova et Bertrand Mandico n’attendaient qu’un déclic pour se confondre. L’achèvement de son premier long métrage permit la concrétisation d’un focus depuis longtemps désiré. S’inspirant de l’éponyme "The Wild Boys" de W.S. Burroughs, "Les Garçons Sauvages" est un récit d’aventure qui fait allusion à la métamorphose d’une orchidée en tête de mort, à moins que ce ne soit l’inverse... Au cœur des années 20, nous suivons le voyage en bateau de cinq garçons malveillants vers une île épatante. La raison de cette expédition est correctionnelle. Guidés par leur daemon Trevor, les adolescents ont commis un crime terrible, une attitude barbare qu’une caste de parents aristocratiques souhaiterait voir disparaître au contact de l’impitoyable Capitaine (l’acteur brugeois Sam Louwyck). Point d’orgue de ce voyage initiatique peuplé de plans étincelants, l’incursion sur une île à la fois surréelle et éprouvante, enrichie par la présence du Docteur Séverin (Elina Löwensohn) qui détient les secrets du lieu. Ce qui advient à ce groupe d’adolescents est une expérience mythique du début à la fin, depuis le délire esthète et sanguinolent des premières minutes jusqu’à cet air de "Querelle" qui sonne le gong de la fin de la correction.
Les garçons sauvages au Nova
3x2 places à vous offrir pour la soirée consacrée à Bertrand Mandico, le vendredi 20 avril à 20h00 au Nova, en présence de Bertrand Mandico, Elina Löwensohn et Anaël Snoek.
Participer : un mail avant jeudi midi à concours@radiopanik.org avec comme sujet "Mandico"
à 20h00 :
Living Still Life [La Résurrection des natures mortes]
Bertrand Mandico, FR, super16 > video, vo fr st ang, 17'
En complément de la projection de "Boro in the Box", on retrouve Elina Löwensohn dans le court métrage "Living Still Life", portrait d’une collectionneuse d’animaux morts, qui s’obstine à vouloir leur redonner vie à travers la photographie image par image. Une poétique allégorie délicatement macabre. Anecdotique mais non dépourvue de sens, le film et la peinture de Salvador Dali ont en commun la présence essentielle d’une table servant à l’artiste pour ses opérations de mise en mouvement.
Boro in the Box
Bertrand Mandico, FR, super16 > video, vo fr st ang, 42'
Boro, c’est le surnom de Borowczyk (prénom Walerian), rare cinéaste (disparu en 2006) à avoir honoré l’érotisme surréaliste ("La Bête", notamment). Dans "Boro in the Box", Bertrand Mandico lui rend hommage sous la forme d’un abécédaire propice au portrait en noir et blanc, lubrique et poétique. Répertoriant les grands thèmes qui ont rythmé sa vie et ont déterminé sa carrière d’artiste, il s’inspire de ses obsessions en tant que cinéaste tel que les mondes clos, l’infanticide et l’érotisme macabre le tout noué d’une histoire personnelle. Boro grandit à l’intérieur d’une boîte avec un simple trou en guise d’ouverture sur le monde extérieur. Enfermé dans un corps, lui-même emprisonné dans un cocon familial, le jeune homme n’est d’abord qu’un témoin passif des vices d’une famille aux mœurs douteuses, avant de quitter cet univers asphyxiant et de s’exercer comme créateur, non plus en Pologne mais en France. Le récit prend la forme d’un témoignage d’outre-tombe d’un artiste oublié, auquel l’actrice roumaine Elina Löwensohn prête sa voix douce et profonde, ainsi que sa présence de mère et sa silhouette.
En présence d’Elina Löwensohn et Bertrand Mandico le vendredi 20 avril.
à 21h30 :
Bertrand Mandico, 2017, FR, vo fr st ang, 110'
En présence des acteurs Anaël Snoek et Sam Louwyck et du réalisateur le mercredi 4 avril à 20h00 et le vendredi 6 avril
Bertrand Mandico revient avec Elina Löwensohn et Anaël Snoek le 20 avril.