5x2 places pour In the Shadow of the Sun au Nova
Nous avons 5x2 places à vous offrir pour la projection de In the Shadow of the Sun de Derek Jarman. "Lucifer Rising", et le my(s)thique "Invocation of my demon brother" de Keneth Anger seront présentés en 16mm en avant-programme. Vendredi 18.12> 19:00 au Cinéma Nova.
Pour participer, un mail à concours@radiopanik.org avec comme sujet "Shadow", avant jeudi midi.
Derek Jarman, 1981, GB, 16mm, sans dial, 54'
Dans une atmosphère sombrement psychédélique et placée sous le signe du feu, des êtres s’adonnent à des rituels d’une obscure clarté en traversant des paysages aussi ésotériques que terribles. Dans ce film tourné en Super 8 puis gonflé en 16mm, le fond et la forme vibrent sans cesse entre eux, faisant ressortir le grain et jouant sur les superpositions, transformant chaque ombre, chaque rayon, chaque lumière en un objet palpable.. Ayant fait ses débuts au cinéma comme décorateur du "The Devils" de Ken Russell, Derek Jarman a réalisé "Jubilee", l’un des seuls vrais films sur l’émergence du punk. Jusqu’à sa mort du SIDA en 1994, Derek Jarman a été et est resté un ami et artiste très proche des membres de Throbbing Gristle, qui collaborent ici au film par une longue bande son, improvisée comme à leur habitude. Le mariage des deux achève de faire de ce film un objet à l’aura étrange et magique, qui sera projeté ici dans son format d’exploitation originel.
+ Lucifer Rising
Kenneth Anger, 1981, US, 16mm, sans dial , 28'
Dernière grande symphonie incantatoire de Kenneth Anger et ultime hommage du cinéaste au système occulte d’Aleister Crowley, "Lucifer Rising" met une nouvelle fois en scène, 20 ans après "Inauguration of the Pleasure Dome", les grandes figures du mouvement thélémite. Financé par la National Film Finance Corporation britannique après avoir été maintes fois avorté, "Lucifer Rising" est tourné en partie en Angleterre et en Égypte. On y croise Marianne Faithfull (Lilith), Jimmy Page (le porteur de la stèle de la révélation), le cinéaste Donald Cammel (Osiris) et Bobby Beausoleil qui réalisa la musique du film après que Kenneth Anger ait rejeté la B.O. de Jimmy Page. Maelstrom de représentations ésotériques où s’entrechoquent pyramides égyptiennes, temples mégalithiques, soucoupes volantes rougeoyantes et stock-shots de volcan et d’animaux sauvages, assemblés dans un montage au symbolisme millimétré, "Lucifer Rising" n’a rien perdu de son pouvoir chamanique et hypnotique. Si vous abhorrez les cultes païens, que vous pensez que la Wicca est un contrôleur créé par Nintendo et que Thelema est une application de réseautage social pour smart-phone, "Lucifer Rising" illuminera votre soirée.
+ Invocation of my Demon Brother
Kenneth Anger, 1969, US, 16mm, sans dial , 11'
Mage-cinéaste se détachant d’une narration hermétique et de la reconstitution symbolique des mythes et rituels de la "magick" Crowleyienne, Kenneth Anger réalise un film psychédélique, pure expression d’un mouvement de contestation culturelle et sociale des fausses valeurs de la société occidentale. Entouré de figures de la contre-culture comme Lenore Kandel (poétesse affiliée à la Beat Generation) fumant un joint dans un crâne avec le Hell’s Angel Bill "Sweat William" Fritsch, on y croise aussi un Anton Lavey cornu en collant de Satan, le tout porté par une musique envoûtante au synthétiseur Moog de Mike Jagger.