Concours Screening the soul + Public Domain Day
Des places à vous offrir pour toutes les séances ci-dessous au Nova. Chaque fois 4x2 places à vous offrir. Pour participer : vous nous écrivez rapidement (au plus tard mercredi 16h00) à concours@radiopanik.org en mentionnant clairement en sujet quelle séance vous intéresse. On répond à tout le monde. Probabilité de gains et d'augmentation du bonheur plus élevée qu'au lotto.
le vendredi 19.04 20h Screening the soul : Une nouvelle soirée XP dans la programmation du Nova pour réjouir nos sens. Après notre module précédent "Observando el cielo" qui se tournait vers les hauteurs du cosmos, on vous dirige cette fois vers les tréfonds de la terre avec des résurgences qui s’associent aux mouvements de l’âme. Les expérimentations de cette soirée, tant en cinéma qu’en musique, expriment ces mouvements enfouis en chacun de nous pour les offrir à notre psyché avide de nourriture poétique et s’affranchir un peu de la dure réalité de notre monde.
le samedi 20.04 21h live soundtrack sur Eisenstein (dont les films passent dans le domaine public) dans le cadre du public domain day : Chant, boîte à bourdon, batterie minimaliste (toms, cymbale bricolée), harpe préparée amplifiée, archet en cuir motorisé, métallophone indonésien, bouts de métaux écrasés, dispositif électronique, c’est la panoplie déployée par ce nouveau duo composé de Léa Roger (Guili Guili Goulag/Félon) et de Célia Jankowski (Vitas Guerulaïtis/Flies Rattle/collectif H.A.K.). Influencé autant par les musiques traditionnelles que par les musiques expérimentales, OSILASI crée une narration aux contours extensibles, en jouant sur les dynamiques sonores, les décalages rythmiques et la modulation dans la répétition. Leur musique oscille entre intériorité et physicalité, toujours en tension, toujours sur le fil.
le dimanche 21.04 19h toujours pour le public domaine day, un vinyl soundtrack sur le mythique et contestable Birth of a Nation : Griffith, homme du Sud avec une vision idoine de l’Histoire, signe ici un film d’exploitation, roublard, d’après le roman de Thomas Dixon Jr, qui finance en partie le film ! Pari réussi, puisqu’à la diffusion de "Naissance d’une Nation", le Klu Klux Klan moribond de l’époque renaît de ses cendres, et une partie du public noir, émue et dégoutée, provoquera des attentats contre des salles.
Sebastien Demeffe et Guillaume Maupin avaient concocté une bande son à ce film pour le Nova en 2016, à partir de leur collection de vinyls et de quelques autres documents. Entre temps, Griezmann et son "blackface", mais aussi les Zwarte Piet, font polémique, et Trump a vraiment été élu (avec des collaborateurs et des arguments proches des thèses racistes du film) et il n’a pas été foutu de condamner les violences de l’Alt Right à Charleston !
Les deux musiciens ont enrichi leur travail, refusant à Griffith le dernier mot, mettant en perspective la naissance d’une nation musicale, où le mythe d’une musique distinctement noire et blanche est battue en brèche, alors que se construit une musique américaine. D’un œil goguenard et habité, l’Afrique musicale raconte, commente et prend possession ce chef d’œuvre inspiré mais salement partial.