Le 29 mai, c’est le jour du finissage du Magasin de Mots au 178 rue Gallait. Le magasin de mots a créé le dictionnaire sonore de la langue schaerbeekoise : les habitants du quartiers ont donné leur mot, et sa définition : venez les écouter ce dimanche 29 mai au magasin de mots ou sur www.lalangueschaerbeekoise.be
À 17h, le Cri a lieu, à l’angle de la rue Gallait et de la rue Pavillon. Sur la place Pavillon, comme on dit.
Une boite aux lettres contre un arbre y est perchée à hauteur d’enfants. Certains ont dit qu’elle ne passerait pas la nuit. D’autres ont dit : "on va la surveiller."
Vers le Cri :
Sur la place Pavillon, on s’assoit sur les selles de la ville, les pieds sur les pédales et le thé à la menthe dans le panier du villo. On fait des blagues, on taquine, on rit. On surveille. Des enfants, des jeunes, des vieux. Il ne se fait pas cinq minutes sans que l’on veille à ce que tu aies bien quelque chose à boire, on t’amène un caprisone, un café au lait, un lait au fraises, " Même un thé tu es sûre tu ne veux pas ? Tu as peut-être faim alors ! Viens au barbecue dans le potager ! Allez on y va !"
La générosité n’est pas un mot dans le dictionnaire, place Pavillon. Elle coule dans les veines. Généreux amour, généreuse violence. La vie est dense.
La boîte aux lettres a passé deux sales nuits : Un matin, décrochée au pied de l’arbre, " Quelqu’un s’en est servi comme tabouret." Un matin suivant, ouverte, sans dessus dessous. Mais elle n’a jamais disparu. Et va repartir à ses fonctions place Houwaert.