On a toutes et tous des histoires de sorcières à raconter. Dont on se souvient. Et puis peut-être qu’on en raconte aujourd’hui, à nos enfants, à nos neveux et nièces, aux enfants de nos ami-e-s. C’est toujours - souvent - la même chose : la méchante sorcière qui va venir vous punir ou vous jeter un mauvais sort si vous n’êtes pas sages.
On peut facilement la décrire, cette sorcière. Et si on vous dit chapeau pointu, dents noires, vieille femme au nez crochu, je n’ai pas besoin d’en dire plus.
Seulement voilà. Depuis quelques années - en réalité depuis les années 1970 mais n’allons pas trop vite - les sorcières sont de sorties ! Depuis l’élection de Trump, des groupes de femmes se retrouvent à la pleine lune pour jeter un sort au Président des Etats-Unis. En France, dans les manifs, des Witch Bloc ont vu le jour et continuent de se regrouper, en robe noire et chapeau pointu. Les sorcières sont désormais partout et la figure de la sorcière est devenue le symbole d’un des nombreux féminismes aujourd’hui présent.
Comment est-on passé de la figure de la sorcière moche et méchante à cette figure féministe d’affirmation de soi ?