L'émission qui se passe dans des lieux impossibles.
Aujourd'hui, lundi 25 juin à 9h du matin, se passe une émission radio, l'Emission Impossible, dans les locaux de Thales, entreprise d'armement dans le quartier schuman (60, avenue de Cortenbergh 1000 Bruxelles). Celle-ci est organisée par un collectif occupant les locaux de l'entreprise afin de dénoncer leur collaboration avec les crimes actuels commis par Israël à Gaza. Celle-ci est diffusée sur 105.4 fm et en direct live sur facebook via ce lien: https://www.facebook.com/pour.press/videos/1614530185311535/
Ci-dessous, veuillez trouver le communiqué de presse du collectif de l'Emission Impossible.
COMMUNIQUE DE PRESSE : « PALESTINE : A QUI PROFITE LE CRIME ? »
Bruxelles - Ce lundi 25 juin, des activistes antimilitaristes et des militants BDS ont occupé les bureaux de THALES, multinationale française de l’armement, afin d’y tenir une émission radio (dite « Emission Impossible ») dénonçant l’implication de Thales dans les crimes de guerre perpétrés par l’Etat d’Israël.
« Ensemble nous créons des systèmes technologiques ingénieux qui impactent et améliorent la vie des populations chaque jour » [Thales Group]
Thales est en relation étroite avec le complexe militaro-industriel israélien, puisque partenaire privilégié, entre autres, des deux géants de l’armement : Elbit Systems (compagnie d’armement et de sécurité, qui fournit ses drones meurtriers à l’armée israélienne) et Israel Aerospace Industries (entreprise mondialement reconnue comme leader en développement militaire).
Ce sont ces mêmes compagnies d’armements avec lesquelles coopère Thales qui, sur le marché international, exportent glorieusement leurs technologies militaires « testées en situation réelle » (ou encore dites « approuvées au combat »). Rien de plus pragmatique et de moins ironique dans le choix de ce label, puisqu’il s’agit bien d’armes mises au point – testées et approuvées - dans le cadre de crimes de guerre et de génocides commis par l’armée israélienne à l’égard des Palestiniens de Gaza.
Cette action non-violente s’inscrit dans le cadre de la campagne pacifique BDS - Boycott, Désinvestissement, Sanctions - désormais relayée partout dans le monde et reconnue par l’Etat d’Israël comme « une menace stratégique de premier ordre ».
Le mouvement BDS, lancé par la société civile palestinienne en 2005, appelle à des initiatives de Boycott, Désinvestissement et Sanctions à l’encontre de l’Etat d’Israël jusqu’à ce que celui-ci se conforme au Droit international et aux Principes Universels des Droits Humains.
Dès lors, l’appel BDS vise trois objectifs:
1) la fin de la colonisation des territoires palestiniens occupés (Résolution ONU 1967) ;
2) la fin des politiques de discrimination raciale et d’oppression systématique des palestiniens ;
3) le respect des droits des réfugiés palestiniens tels que garantis par l’ONU, dont le droit au retour.
La Nakba et la Marche du Retour
Par cette action, les participant-e-s ont également souhaité exprimer leur solidarité avec le peuple palestinien meurtri par 70 ans de colonialisme et d’épuration ethnique ; et dénoncer la violente et usuelle répression en cours à Gaza perpétrée par l’armée israélienne.
Depuis le 30 mars dernier, les Palestiniens de Gaza – sous blocus depuis bientôt 11 années - ont initié un mouvement de manifestations pacifiques appelé « La Marche du Retour » en commémoration à la Nakba ; la catastrophe en arabe, qui désigne l’exode palestinien de 1948. A cela, l’armée israélienne a immédiatement répondu – de façon aussi disproportionnée qu’habituelle – par un bain de sang. Il s’agit là d’un massacre sans précédent ; et une fois de plus, Gaza s’est transformé en laboratoire d’expériences pour de nouvelles armes à feu et autres drones armés.
A ce jour, 132 palestiniens ont été tués et 14000 blessés graves ont été dénombrés. Médecins Sans Frontières dénonce « un niveau extrême de destruction des tissus et des os, et des orifices de sortie de balles démesurés, qui peuvent avoir la taille d’un poing. »
« Viser pour blesser ; et blesser pour ne pas tuer », telle est la consigne donnée aux snipers israéliens. En effet, ces « tireurs d’élite » sont formés et équipés pour que leurs tirs laissent à leurs victimes palestiniennes de lourdes séquelles ; séquelles que ces Palestiniens, en plus des dommages psychologiques amoncelés, garderont à vie.