Ce jeudi 4 février à 13h, se tenait au départ de la place Quetelet, la manifestation du Collectif des sans-papiers issus des pays Ebola : un an d’occupation, un an de lutte pour les droits
Le Collectif Ebola est l’un des collectifs de la coordination des sans-papiers de Belgique. Depuis janvier 2015, ses membres occupent un bâtiment situé Place Quételet à 1210 Bruxelles. Ce jeudi 4 février, ils marcheront à travers Bruxelles pour commémorer un an de lutte pour les droits fondamentaux, une politique migratoire véritablement humaine et la régularisation des personnes en séjour irrégulier. Le contexte international ne peut nous faire oublier la situation intolérable dans laquelle vivent près de 150.000 personnes en séjour irrégulier sur notre territoire, en proie à l’exploitation et l’exclusion la plus extrême. Ensemble, ils formeraient la sixième ville de Belgique.
Le Collectif Ebola rassemble les ressortissants en séjour irrégulier des trois pays touchés par la flambée de virus Ebola : la Guinée, le Sierra Leone et le Libéria. Ils ont fui la répression et la mort, les mutilations, la violence aveugle de régimes soutenus par l’Occident pour chercher refuge en Europe. La flambée mortelle du virus Ebola a décimé leurs familles et déstabilisé leurs pays comptant parmi les plus pauvres du monde. A aucun moment l’Etat belge n’a jugé utile de leur offrir une protection.
A 16h30, Rue de la loi: Toutes devant chez Franken contre le racisme et le sexisme
Rassemblement devant les bureaux du secrétaire d’Etat à l’asile et l’immigration pour dénoncer plus particulièrement les propos de Théo Francken, qui profite de la sur-médiatisation des événements de viols qui se sont déroulés à Cologne la nuit du 31 décembre, pour proposer l’instauration de cours de « respect de la femme » pour les réfugiés.
"Le viol est un phénomène social grave qui est bien trop souvent sous-estimé ou banalisé. En Belgique, ce ne sont pas moins de 3000 viols qui sont enregistrés chaque année. Ce qui équivaut à 8 viols par jour. Sans compter que beaucoup de victimes ne portent pas plainte. Ce phénomène est une des conséquences les plus graves d’une société dominée par les hommes, dans laquelle la femme est souvent réduite à un rôle de reproductrice et d’objet sexuel, considérée comme devant satisfaire les désirs de l’homme. Loin du cliché du violeur en puissance qui se baladerait dans les rues le soir à l’affût d’une victime potentielle, rappelons que les violences sexuelles sont commises, dans la grande majorité des cas, par des hommes proches de la victime (conjoint, membre de la famille, connaissance ou personne liée au travail)."
Extrait tiré de l'appel des Affranchies
Retours sur ces deux évènements en sons et en studio avec nos invitéEs.