Dans la ville, le son est fait de murmures, de rumeurs, de voix lointaines ou intimes, de mélodies ou de fracas. Il nous touche ou nous agresse. A l'occasion d'un atelier à "Bruxelles nous appartient" proposé par Monica Fantini, porteuse du projet Ecouter le monde, et Christophe Rault, les habitants ont arpenté leur ville, capté des sons, monté, coupé, mixé. Ils ont raconté une autre histoire de Bruxelles. De la prise de son au montage. L’atelier démarre par une réflexion sur l’errance, et sur ces voix qui habitent l’espace public, bribes de conversation, revendications, chants, monologues, voix synthétiques d’annonce dans les gares. Avec une certitude : ce maelstrom sonore pourrait livrer des informations sur la ville, sur ses habitants et sur l’errance qui existe dans toute métropole.
Laure Gatelier, l’une des stagiaires, décide d’errer elle-même, et de laisser venir les sons à elle. On la sent déjà un peu aguerrie au principe de field recording, l’enregistrement de sons bruts sur le terrain. Elle enregistrera d’ailleurs en binaural, une technique qui permet de spatialiser les sons.
"çà et là", une pièce sonore de 8 min
Ici les paroles errantes, ce sont des mots d’amour, des mots irritants, des mots criés, des mots susurrés... ils deviennent le roman sonore de la ville écrit par les passants. Réalisé par Laure Gatelier.
http://www.rfi.fr/hebdo/20170324-voix-perdues-voix-trouvees-atelier-ecouter-monde-bruxelles
http://www.bna-bbot.be/fre/actualit%C3%A9s/%C3%A9couter-bruxelles/