Vendredi 25/2 à 7h30
réalisation Veronika Mabardi
prise de son, montage et mixage : Quentin JACQUES
avec les voix, les présences, les gestes de Félicie Decleire (la
petite filles), Violette Léonard (la graveuse de ciboulette), Karyne
Wattiaux (la peintre de l'herbe), Elvira Cerda (dans l'atelier de
gravure) et Stanley Lutts (Groupe de Recherche en Physiologie
Végétale, UCL).
musique : Nick Hayes
Une production deux temps trois mouvements avec l'appui du Fonds
d'Aide à la Création Radiophonique de la Communauté Wallonie-Bruxelles.
brève présentation :
Une rencontre avec deux femmes, qui gravent et peignent des végétaux. . Une promenade en forêt, un passage par le laboratoire… l'occasion d'interroger notre connection au monde végétal.
citation :
"Il n'y a jamais eu personne ici. Les fougères sentent très fort, et les champignons rouges poussent en dessous. Nous réveillons des choucas assoupis qui n'ont jamais vu forme humaine, nous marchons sur des glands pourris rougis par l'âge, glissants. Ecoute ; c'est le floc d'un crapaud géant dans les broussailles, le froissement originel d'une pomme de pain qui tombe et vient pourrir dans les fougères.
Nous sommes les découvreurs d'une terre inconnue. Baisse toi le plus possible, suis-moi sans te retourner, ils vont nous prendre pour des renards.
Virginia Woolf, Les vagues
" D'abord, c'est tout petit, on le voit à peine. Et puis ça grandit, vaille que vaille, contournant les obstacles, vers la lumière.
Violette regardait une ciboulette pousser, elle gravait patiemment l'embrouillamini des racines serrées. Elle me parlait de son travail comme d'une rencontre, j'étais intriguée. Karyne croquait la colère de l'herbe, à la recherche de son mouvement. Elle décrivait la danse des plantes, m'invitant à y entrer. J'ai eu envie de m'arrêter avec elles. Ce printemps-là, tout autour de nous, le monde grouillait de mots et d'opinions, d'agitations, de formules toutes faites et de préoccupations importantes dont je ne me souviens plus vraiment. Mais pendant que nous parlions, le temps s'est déposé, et quelque chose a commencé à changer… »
V. Mabardi