jeudi 14/01 à 15h *&* mardi 19/01 à 24h
- extrait de Kolik (40 min.) enregistré au Lieu Unique (Nantes, le 10 décembre 2009)
- interview de Hubert Colas au Lieu Unique.
KOLIK de Rainald Goetz
mise en scène : Hubert Colas
traduction : Olivier Cadiot et Christine Seghezzi (2005)
interprétation : Thierry Raynaud
Kolik constitue le troisième volet de la trilogie Guerre : après un premier volet consacré à la guerre dans la société contemporaine, un deuxième volet évoquant le conflit dans la sphère famililale, Kolik met en scène l'individu face à lui-même au moment de sa mort, il boit et en même temps qu'il incorpore le liquide (vodka ? eau ?) il vide sa tête de tout ce qui l'encombre en une loghorrée ininterrompue. En 17 chapitres comme autant de thèmes qui l'obsèdent (la science, la musique, etc.), le narrateur parle, parle, jusqu'à évoquer enfin la mort. France Culture
Rainald Goetz
Rainald Goetz est un auteur allemand dont l'écriture pratique, avec le tranchant d'un scalpel, une incision dans le corps malade d'une Allemagne pas loin d'être moribonde, et plus généralement d'une société de consommation proche de la nausée. Il y a quelque chose de l'ordre de la virtuosité dans cette façon qu'il a de manier le verbe, de trouver la pulsation atomique de chaque mot pour faire danser le texte, l'entraîner dans une course folle et monstrueuse où petit à petit la langue retrouve son indépendance, hors des rails de la pensée prédominante. C'est la radicalité de son discours, et sa vision très subjective et hors norme de la politique qui s'exerce dans Kolik, troisième volet de la trilogie Guerre. Ainsi, en s'excentrant, en créant de nouveaux espaces d'expression, Rainald Goetz permet à l'individu de retrouver lui aussi la possibilité de se tourner sur lui-même, toute sa singularité. Boris Sagit