C’est bien connu, la manière dont certains médias en quête de sensationnalisme font régulièrement le lien entre problèmes de santé mentale et actes de violence est loin d’apporter sa pierre à l’édifice de la déstigmatisation.
« Entre amplification dramatique et simplification médiatique, l’opinion publique nourrit une grande partie de son imaginaire par ce que véhiculent les médias d’information dont les discours parfois simplificateurs s’avèrent ravageurs et contribuent à augmenter la stigmatisation dont sont victimes les personnes en souffrance mentale. Briser les stéréotypes est un enjeu majeur, dont la réalisation passe par une réelle collaboration entre communauté stigmatisée et médias d’information » nous dit à ce sujet Christophe Davenne, invité de notre prochaine émission.
Comment parler, dans les médias, de la personne qui a ou aurait commis un délit et qui, vraisemblablement, souffrirait d'une pathologie psychiatrique? Faut-il vraiment insister sur ce point, livrer un diagnostic en pâture au public? Pourrait-on envisager d’autres moyens d’informer sur la réalité du quotidien des personnes qui vivent avec des problèmes de santé mentale ?
Ce sont quelques questions, parmi beaucoup d'autres, que nous nous posons à Psylence Radio. Celles-ci revêtent une importance particulière pour les usagers et travailleurs de la santé mentale que nous sommes, à l’heure où le développement technologique voit les médias traditionnels complétés par l’émergence de nouveaux vecteurs de communication, multipliant les possibilités pour les identités singulières de s’approprier d’autres manières de s’exprimer, de se faire entendre, d’échanger.
Ce lundi 18 novembre de 17 à 18h, sur les ondes de Radio Panik, nous tenterons d’apporter un éclairage sur ce vaste sujet en compagnie d’André Linard (secrétaire général de l’AADJ/Conseil de déontologie journalistique) et de Christophe Davenne, responsable de communication au Centre Franco Basaglia.