Shijin est une symbolique orientale représentée par les quatre gardiens des points cardinaux. À chacun correspond un animal, une saison, une couleur, un élément, une vertu… Ce quartet est le point de rencontre et l’alliance de quatre entités musicales fortes apportant leur expérience géographique, stylistique et culturelle.
La basse tellurique de Laurent David, le piano phoenixien de Malcolm Braff, le saxophone atmosphérique de Jacques Schwarz-Bart et la batterie niagaresque de Stéphane Galland seront les ingrédients de ce pari créatif finalement évident et à explorer nécessairement. Le quartet proposera la création d’un répertoire original à l’occasion d’une résidence au Jazz
Club de Tourcoing. La préparation des compositions aura lieu d’ici là dans les villes respectives de chacun: Boston pour Jacques, Bruxelles pour Stéphane, Paris pour Laurent et Fribourg pour Malcolm.
Ce n’est pas par hasard si ces 4 musiciens se retrouvent au sein de SHIJIN; Laurent et Jacques ont partagé la scène à New York pour des concerts de musique improvisée, Malcolm et Stéphane jouent ensemble régulièrement en duo ou avec “Lobi”, Laurent et Stephane faisaient partie de la tournée “Illusion” d’I. Maalouf. L’enregistrement d’un album est prévu à la suite des concerts de l’hiver et du printemps 2018.
Playlist :
Shijin : Afro Bear - live à la Jazz Station pour Strange Fruits
Shijin : The Bait - live à la Jazz Station pour Strange Fruits
Satoko Fujii Quartet : Tatsu Take (Minerva - Jazz Print 2002)
LG Jazz Collective : JP's mood (Strange Deal - Igloo Records 2018)
Odil : Hip Is Dead (Something - QFTF 2016)
Plus d'info sur chaque musicien :
Jacques Schwartz-Bart : saxophone
Jacques Schwartz-Bart a été au centre de plusieurs révolutionsm musicales : neo soul auprès d’Erika Badu et D’Angelo, New Jazz comme membre fondateur du Roy Hargrove RH Factor. Il crée également deux nouveaux styles Gwoka Jazz et Voodoo Jazz, réunifiant le jazz avec ses origines Afro Caribéenne et spirituelles.
Jacques Schwartz-Bart est né en Guadeloupe de parents écrivains : son père André reçoit le Goncourt et sa mère écrit plusieurs joyaux de la littérature Caribéenne. Après ses études à Science Po à Paris, étant destiné à une carrière d’homme d’état, il travaille au sein du sénat français. Mais un autre chemin apparut au même moment, celui de la musique et du mysticisme. Jacques découvre le mysticisme africain à travers la musique Gwoka.
Après avoir joué avec Roy Hargrove, Danilo Perez, Ari Hoenig, Meshell Ndegeocello, D’angelo ou Chucho Valdes, Jacques décide de suivre sa propre vision de la musique comme leader.Il quitte donc le groupe de Roy Hargrove en 2005 et finalise son Gwoka
Jazz Project. Il enregistre et sort deux albums chez Universal : Soné Ka La et Abyss.
Après avoir joué avec Baptiste Trotignon, Thomas Bramerie et Hans van Oosterhout pendant 4 ans, Jacques décida de graver cette formation hors du commun sur un CD. Le quartet enregistra The Art of Dreaming, sorti en 2012. L’excellent accueil de la presse
fut unanime. La même année, Jacques crée un projet mettant en synergie jazz moderne et le Voodoo rituel d’Haïti. Pendant plusieurs années il ne tourne qu’avec le projet Jazz Racine Haïti après un premier concert au fameux festival francilien Banlieues Bleues.
L’album sort en 2014.
Après plusieurs années de discussions autour d’un projet commun, Jacques et Omar Sosa sortent Create Spirits, la symbolique réunion des traditions spirituelles d’Haïti et de Cuba. La création a eu lieu en Guadeloupe et devrait voir le jour en CD prochainement.
Depuis fin 2016, Jacques est professeur au Berklee College of Music.
2 nouveau x projets sont sur les rails: le Voodoo Jazz Trio et l’évolution du Jazz Racine Haîti. Il crée également le Jewazz, qui interprète en jazz les chants liturgiques juifs, véhiculant presque 6000 ans d’histoire.
Malcom Braff : piano - clavier
Malcolm Braff est né le 10 juin 1970 à Rio de Janeiro(Brésil). Il débute le piano à l'âge de cinq ans, ses parents ayant souhaité qu'il apprenne un instrument de musique et dès l'âge de six ans, il joue devant son premier public : "J'ai joué pour la première fois en public à l'âge de 6 ans, lors du concert annuel de l'école de musique où j'étais inscrit à Dakar: Tous les élèves recevaient un prix/cadeau, à commencer par des bonbons pour finir par le 3e, 2e et enfin 1er prix que j'ai reçu, offert par le président du Sénégal (à l'époque Léopold Sédar Senghor). Il paraît que j'ai beaucoup pleuré d'avoir reçu un livre plutôt que des bonbons. Cela dit je pense que l'image de moi-même applaudi parce que je joue du piano s'est ainsi très tôt ancrée bien profondément. Ce n'est que tout récemment que j'ai commencé à me distancer et à pouvoir me différencier de l'image et du rôle du pianiste." Par la suite l'expérience se renouvellera plus souvent dès l'âge de huit ans : Mon père était pasteur,et a toujours chanté du chant lyrique et du gospel. Dès que j'ai pu (vers 8 ans) je l'ai accompagné au piano lors de ses sermons".
C'est à Dakar qu'il a pris ces premières leçons, sa famille y ayant déménagé lorsqu'il avait deux ans :"Mon premier professeur fut Monsieur Santos, qui dirigeait une école de musique à Dakar et enseignait à lui seul une bonne dizaine d'instruments! Comme il me jouait toujours les morceaux et exercices avant que j'essaie à mon tour, j'ai appris à jouer d'oreille au détriment dela lecture et les efforts de mes professeurs ultérieurs n'ont pas réussi à inverser cette tendance ce qui fait qu'aujourd'hui encore je lis vraiment très mal mais bénéficie d'une très bonne mémoire musicale." En 1983, la famille de Malcolm Braff déménage de nouveau, pour la Suisse..." Ayant souvent déménagé depuis ma naissance au Brésil, je crois avoir conservé un tempérament nomade, et rêve souvent du pré d'à côté". Il a fréquenté durant deux ans les bancs de l'université de Genève, en faculté de lettres (philosophie, musicologie et hébreu ancien), avec en ligne de mire des études dethéologie..." La musique et la scène ont peu à peu pris le dessus et j'ai abandonné l'université avant la demi-licence". Il poursuit sa formation musicale au Conservatoire de Neuchâtel, puis celui de Genève.
Malcolm Braff a eu, en 1989, un coup de foudre pour le jazz..."C'était au Montreux Jazz Festival, le groupe qui jouait était un quartet de hard bop australien, qui s'appelait les 'wizards of oz'. Auparavant je n'aimais pas du tout cette musique, j'ai surtout été impressionné par la liberté et l'interaction entre les musiciens. Lorsque j'ai découvert le jazz, j'ai interrompu mes études classiques au conservatoire de Genève pour m'inscrire à l'école de jazz de Lausanne. J'en ai été renvoyé quelques mois plus tard, déçu par l'académisme que j'y trouvais alors que je fuyais celui de la musique classique." Depuis lors le parcours de Malcolm Braff a consisté en une accumulation fulgurante de succès : avec plus d'une vingtaine de disques à son actif, programmé très souvent au Montreux Jazz Festival, et au
Festival de Jazz de Cully, la grande qualité et la forte personnalité de son discours musical lui ont valu d'être applaudi sur des scènes du monde entier..." J'ai participé à plusieurs enregistrements, soit en leader soit en sideman. La plupart de ces enregistrements sont disponibles en mp3 sur mon site web." Malcolm Braff donne environ quatre-vingt concerts par an et parmi ses meilleurs souvenirs il cite :"Récemment j'ai découvert l'Inde et son public connaisseur en matière d'improvisation (partie prépondérante de la musique classique indienne), c'était une très agréable surprise." Pour le festival de Cully, Malcolm Braff compose en hommage au compositeur hongrois György Ligeti, une création originale avec l'Ensemble Contrechamps de Genève..." Au départ le projet consistait à rejouer le piano concerto de Ligeti, dont j'aurais improvisé la partie de piano. Ce projet s'est heurté aurefus des ayants droits, estimant sans doute qu'il était sacrilège, ou immoral, ou quelque chose dans ce goût là. J'ai donc décidé de composer moi-même la partie d'orchestre, défi qui je crois tenterait plus d'un musicien."
Il faut savoir parfois se montrer patient puisque Malcom Braff vient de sortir en avril 2007, un disque d'un concert enregistré en 2000 avec Yaya Ouattara et Alex Blake, auquel il ajouté deux solos de piano enregistrés en 2000 également :"J"ai rencontré Yaya en 1995, lors de ma collaboration avec l'ensemble Fafarina , dont il était membre. Nous n'avons depuis cessé de collaborer, au sein de différents projets, notamment de mon quintet Combo avec lequel nous avons publié deux albums chez Blue note. J'ai découvert Alex en 2000, alors qu'il accompagnait Randy Weston. L'idée d'un trio avec Alex et Yaya s'est immédiatement imposée et nous avons joué et enregistré ensemble dès l'année suivante. Notre musique a été immédiatement fusionnelle. Le disque est le fruit de l'enregistrement de notre tout premier concert, sans répétition aucune, la toute première rencontre! On y retrouve je crois la magie de cette première rencontre, et l'étonnement partagé de la vivre comme des retrouvailles entre de vieux amis de très longue date."
Laurent David : basse
Dans la continuité dʼétudes de guitare classique, Laurent DAVID est reçu à 17 ans dans une école de jazz et musiques actuelles en tant que bassiste : le CMA à valenciennes. Par la suite, il étudiera lʼimprovisation, la composition et lʼarrangement à lʼécole ARPEJ à Paris.
Assez rapidement, et en parallèle de la scène, il se consacre à la pédagogie, tout dʼabord au CMA et ensuite au CIM, une école de jazz parisienne réputée, de 1998 à 2007. Il donne également de 2010 à 2013 des cours au conservatoire de Chelles. Il est actif au sein de la FNEIJMA et y est également accompagnateur et membre du comité de pilotage pour l'examen "MIMA". Il donne enfin des cours particuliers à des élèves avancés.
Laurent se produit sur scène dans le monde entier avec le groupe ELECTRIC EPIC de Guillaume Perret, On-Off : trio avec Jean-Michel Kajdan et dans le trio M&T@L. Il entame des concerts avec Excursus de Laurence Malherbe.
On a pu lʼécouter auprès de Didier Lockwood, Antoine Hervé, Erik Truffaz, Michel Portal et Stefano Di Battistaau sein du Big Band de la côte dʼOpale; avec "TRIAS", un trio de jazz dans lequel il compose pour les 5 albums sortis depuis 2000; auprès de Yael Naim, avec laquelle il enregistre un album suivi dʼune tournée mondiale; avec "Eol Trio", groupe de jazz électro qui récemment sʼest produit aux USA, Canada, Allemagne, Inde... Il joua également avec Ahmad Mansour, guitariste New Yorkais; "The Way Things Go", une formation de musique improvisée basée à New York; Gerald Toto, Rachel Des Bois, mais aussi avec Eric Legnini et Stéphane Belmondo au sein dʼun hommage à Joni Mitchell aux côtés de Yael Naim. On a pu lʼentendre actuellement dans le groupe dʼIbrahim Maalouf (tournées dans le monde entier de 2011 à 2014) ce qui lʼamena à partager la scène avec « M », David Linx, Oxmo Puccino, Asa, Michel Portal...
On a pu entendre Laurent dans de nombreux festivals tels que Jazz à Vienne ou Jazz à la Villette, Jazz In Marciac, Les vieilles charrues, Jazz sous les Pommiers, North Sea Jazz... et le voir récemment aux « Victoires de la Musique », au « Prix Constantin », à l'émission « Taratata », aux « Victoires du Jazz 2009 et 2012 » avec le "Tribute to Joni Mitchell", Un Live au printemps de Bourges est également régulièrement programmé sur France 2 avec Yael Naim... On a pu également lʼentendre en radio au pont des artistes, aux « Victoires de la musique 2014 » et diverses émissions Live cette année avec Ibrahim Maalouf. Il participe à lʼémission « Music Explorer » sur France ô avec David Berland en 2014 et 2015.
Laurent DAVID est le créateur et le directeur artistique du label à but non lucratif www.alter-nativ.fr, collectif de musiciens qui a pour démarche de diffuser toute sorte de musique expérimentale. Ce label est édité par « Music Box Publishing »
Lʼécriture tient une grande place dans sa démarche artistique, notamment avec les éditions "Justement Music",
pour lesquelles il compose de la musique à lʼimage. D'autre part, Il écrit régulièrement pour trio de cordes, entre autres avec les "Editions Pellegrini", et compose la musique du moyen métrage « Patong Story » pour chœurs baroques, accordéon et contrebasse, pour le court métrage « la Dame de La Mer » dʼIbsen réalisé par E. Malherbe. Enfin, Il fut à l'origine d'un projet de big band, réalisé au sein du CIM, pour lequel il écrivit des arrangements. Laurent écrit également des arrangements pour quatuor à cordes pour le label Cristal Classic : le disque « Schubert Transgression » de L. Malherbe est sorti chez Sony en septembre 2012. Il travaille actuellement sur la réalisation du projet "Excursus" de Laurence Malherbe qui sort le 19 mars 2016.
Sur disque, on peut entendre Laurent sur 5 albums de TRIAS, lʼalbum « Yael Naim » (Plusieurs disques dʼor), lʼalbum « End Of Line » et « Random » dʼEOL TRIO, « LO » un album solo sorti en 2002 sur lequel il invita D. Lockwood, le disque « soleil du soir » de Dick Annegarn également. Récemment, il a enregistré les basses pour la nouvelle comédie musicale «Salut Les Copains», «Disco». Son album «The Way Things Go» (2013), « Illusions » (disque dʼor) dʼIbrahim Maalouf, « Au pays dʼAlice » avec I Maalouf et O. Puccino. En décembre 2014 et juillet 2015 est sorti « M&T@L » avec Maxime Zampieri et Thomas Puybasset. Le deuxième album de M&T@L est en préparation, inclus cette fois-ci dans un spectacle complet, incluant de la danse et de la vidéo.
Laurent David travaille en collaboration avec Stevie G. pour les basses, amorce une collaboration avec le jeune luthier Tifaine Galucci, travailla en collaboration avec «Xavier Petit Guitares» jusque fin 2014 et «Marco» en Espagne. Il représente la marque de cordes de basse «Dʼaddario». Il représente également la marque dʼamplis « Ampeg »
Stéphane Galland : batterie
Stéphane Galland was born into a musical family and received his first drum set at the age of three. He decided to take lessons in classical percussion when he reached the age of nine, at the conservatory at Huy (Belgium) and started playing jazz with his fellow pianist Eric Legnini two years later. At the age of 13, having had the opportunity to play with the best jazz musicians in Belgium, he developed a growing interest in this musical field. Always in search of new musical experiences, he met Pierre Vandormael, Fabrizio Cassol and Michel Hatzigeorgiou, and later with the last two, formed the band called AKA MOON. The band, which recorded 16 CDs and performed worldwide (Europe, Africa, Asia, the United States, Canada, South America, the Caribbean Islands, India…), has been a unique and invaluable field of development and experimentation with different musical traditions. This led Stéphane Galland to record and perform with the Malian star Oumou Sangare, Senegalese master Doudou N'diaye Rose (Miles Davis, Rolling Stones, Peter Gabriel...), the Great and undisputed South Indian master of Mridangam Umayalpuram K. Sivaraman, the Turkish master of percussion Misirli Ahmet, and many different artists from Africa, India, Asia, Europe and America.
Other than that, Stéphane Galland has been playing and recording with numerous famous artists from different horizons including Joe Zawinul, Joe Lovano, Toots Thielemans, Philip Catherine, and singers Ozark Henry, David Linx, Axelle Red, Zap Mama, Novastar, Claron McFadden, Cristina Zavalloni as well as many different groups using new developments in rhythm and harmony such as Dhafer Youssef, Nguyên Lê, Nelson Veras, Thôt, Kartet. Stéphane was the drummer for many special projects including African Voices (with Oumou Sangare, Me’shell Ndegeocello, Baba Sissoko), Aka Moon & 600 children (with a unique gathering of a 600 Children choir), Homage to Jaco Pastorius (with Toots Thielemans, Othello Molineaux, Felix and Julius Pastorius, etc....), to Jeff Buckley (with Marie Daulne (Zap Mama), Kris Dane & David Linx), Homage to Friedrich Gulda with Martha Argerich, Alexander Rabinovitch and Gautier Capuçon, Philippe Boesmans’ opera “Wintermärchen” (on Deutsche Grammophon), Anne-Teresa de Keersmaeker Rosas Dance Company “In Real Time” and more than 260 shows with Alain Platel’s widely acclaimed “VSPRS” and “Pitié!”.
In the summer of 2011, he founded his own project called “LOBI”, exploring multiple ancient musical traditions in a modern, futuristic and alchemistical approach. Stéphane Galland’s “LOBI” is a meeting of some of the most sought-after musicians today, coming from different traditions: Magic Malik on Flute and Vocal (Guadeloupe/Ivory Coast), Malcolm Braff on piano (Brazil, Senegal, Switzerland), Petar Ralchev (Bulgaria), Misirli Ahmet on percussion (Turkey) and Carles Benavent on bass (Spain).
He has been teaching drums, rhythm and ensemble in different schools and conservatories in Belgium (presently teacher at the KCB, Royal Music Conservatory of Brussels) and France, and gives seminars, Clinics and Master classes worldwide.
Stéphane Galland has recorded over 50 CDs.