5x2 places à vous offrir pour la soirée de clôture de la programmation liée à la nouvelle vague syrienne le samedi 13 mai dès 19h avec des rencontres et des séances de moyens-métrages dont le dernier film d'Omar Amiralay.
Participer : un mail avant jeudi midi à concours@radiopanik.org avec comme sujet "Amiralay"
Signé par trois des grands réalisateurs du pays, "Shadows and Light" est le portrait de Nazih Shahbander, pionnier du cinéma syrien, ingénieur génial qui dès 14 ans imagine des techniques d’enregistrement audio et réalise en 1928 le premier film sonore en Syrie, "Light and Shadows" ("Nur wa Zalem"). A travers lui se racontent l’histoire du cinéma syrien, son évolution et ses luttes politiques.
La projection sera suivie d’une rencontre avec
• Kais al-Zubaidi : réalisateur et monteur irakien, il a travaillé en Syrie après des études à Bablesberg. Vit aujourd’hui à Berlin et supervise la mise en place des archives nationales palestiniennes.
• Ismat Amiralay : frère d’Omar Amiralay, artiste syrien, il vit et travaille en Allemagne, a fondé une association qui préserve et diffuse le travail du cinéaste.
Marco Perri, 2017, BE, HD, vo fr & ar st fr, 25'
Interviews, images d’archives, extraits de films... ce documentaire tente de tracer les contours du cinéma syrien à travers le portrait d’Omar Amiralay, père du cinéma engagé syrien dont la filmographie aura croisé 40 ans d’histoire nationale, de l’ascension au pouvoir d’Hafez al Hasad jusqu’à sa mort. Portrait d’un homme et de sa passion pour le cinéma, ce film est aussi un hommage à l’amitié, ce trait-union entre toutes les révolutions, les avant-gardes artistiques, ce par quoi la Nouvelle Vague syrienne existe.
A Flood in Baas Country [طوفان في بلد البعث]
Omar Amiralay, 2004, FR-SY, video, vo ar st ang, 45'
Ouvert sur le premier film d’Amiralay, "Essai sur le barrage de l’Euphrate", ce cycle devait naturellement se clore sur sa dernière œuvre, le retour sur ce barrage à l’heure où il doit être démoli, 33 ans plus tard. Commençant par un extrait de ce premier film, Amiralay déconstruit son propre regard puis d’interviews de paysans en dignitaires du régime, en passant par l’école du village, il ramasse toute la logique dictatoriale du parti Baas dans cette œuvre testamentaire. Les images du lac, bercées par les clapotis de l’eau qui a engloutie l’histoire de cette région, laissent place aux murs des salles de classes et aux fenêtres grillagées. L’ouvert du regard et la profondeur de la mémoire sont remplacés par des horizons bouchés et les bourrages de crânes débités à la mitraillette. Les dernières images laissent planer une profonde nostalgie, celle de toute une génération qui a cru aux promesses du socialisme arabe avant d’être confrontée à l’autorité des régimes qu’elle avait pourtant soutenus.
En présence d’Ismat Amiralay, frère du réalisateur