Concours festival Offscreen : plein de places pour les auditeurs de Panik
Le festival Offscreen, paradis des amateurs de films cultes, est de retour ! Pour cette 8e édition, Marcel vzw et le Nova unissent leurs forces pour rendre justice aux années ’80. Cueillettes de champignons et balades en forêt sont également au programme, mais prenez garde, car au loin, les tronçonneuses rugissent...
Nous avons des places à offrir pour chacun des films repris ci-dessous (et il y en aura d'autres pour les semaines qui viennent). Toutes les séances ont lieu au Cinéma Nova. Les places vont chaque fois par deux. Pour participer : un mail à concours[at]radiopanik[point]org avec comme sujet le titre du film que vous désirez aller voir (et n'oubliez pas de mentionner votre nom !)
jeudi 05.03 20:00 :
Leigh Janiak, 2014, US, HD, vo, 87'
Deux jeunes mariés vont passer leur lune de miel dans une maison au milieu de la forêt. Ils se connaissent depuis peu et profitent de cette maison appartenant aux parents de madame pour approfondir leurs liens et bâtir leur relation maritale. Une nuit, la jeune femme disparaît et le mari la retrouve dévêtue au milieu des bois, comme pétrifiée. Elle change petit à petit de comportement, ce qui inquiète le jeune marié qui, après tout, se retrouve dans une situation difficile alors qu’il est sur son terrain à elle... Jouant bien des codes sans donner l’impression de les réinventer et sans être banal, “Honeymoon” s’appuie sur son duo séduisant, soit Rose Leslie (la sauvage Ygritte de “Game of Thrones”) et Harry Treadaway (la moitié de “Brothers of the Head”). Du cinéma “fantastique” au sens littéraire du terme, qui exploite pertinemment les angoisses du couple et l’image de la femme comme créature insaisissable.
vendredi 06.03 0:00 :
Mark Buntzman, 1984, US, 35mm, vo st fr & nl, 89'
Un milicien solitaire ("vigilante" en VO) endossant un masque de soudeur, élimine au lance-flammes de dangereux délinquants. Conduisant fièrement un camion poubelle, il livre une guerre sans merci aux loubards très méchants. Il faut dire qu’ils sont sans foi ni loi et sans morale, ces trafiquants, et qu’ils finissent par blesser la petite amie si gentille du héros, sans raison. Mauvaise pioche !
Là encore, démonstration parfaite d’une droite décomplexée et raciste, ahurissante. Une extrême violence eighties qui choque aujourd’hui et dans laquelle on est surpris de retrouver Mario Van Peebles en chef des bad guys. Bien entendu, le parti pris du film fait sourire et même souvent rire aux éclats tant les choix de réalisation tombent inlassablement dans le cliché. Produit de son époque et d’une certaine idéologie, "Exterminator 2" est sans conteste l’un des plus édifiants titre de la firme.
dimanche 08.03 20:00 :
Tim Grabham & Jasper Sharp, 2014, GB, HD, vo, 81'
Les myxomycètes : malgré leur discrétion, ils sont massivement présents dans la nature. Longtemps classés dans la famille des champignons, ces organismes fongoïdes présentent pourtant des affinités avec le règne animal. Les myxomycètes (en anglais, slime mold) tiennent le rôle principal dans ce documentaire hallucinant qui dissèque leur mode de vie, notamment au moyen de la photographie accélérée. Cette moisissure visqueuse hors du commun tisse des réseaux complexes et gigantesques et fait ainsi preuve d’une intelligence insoupçonnée. Le documentaire s’apparente à de la science-fiction et donne l’impression de se trouver en plein dans “Invasion of the Body Snatchers”. Ces images intrigantes sont accompagnées d’une bande originale hypnotisante signée Jim O’Rourke.
En présence de Tim Grabham et Jasper Sharp
dimanche 08.03 22:00 :
Steve Sekely, 1963, GB, 16mm, vo, 93'
Première adaptation du roman de John Wyndham ("Trouble with Lychen"), le spécialiste de la science-fiction biologico-métaphysique. Une pluie de météorites rend aveugle la population de la Terre, à l’exception de William Massen, qui constate avec effroi que les Triffids, plantes ambulantes se nourrissant de chair animale et humaine, envahissent les villes et la campagne. Il décide de fuir vers le sud de l’Europe avec Susan, une petite fille qu’il a sauvé d’un accident de train. Steve Sekely s’éloigne du roman foisonnant et complexe où l’on sait se moquer de l’Angleterre d’après guerre, et prend ses aises. Il en tire un film étonnant, visuellement stimulant, sous forme de fable cataclysmique. Unique en son genre, très rare sur grand écran, une sorte de pendant britannique au magnifique "Matango" de Honda, réalisé la même année.