Coupe Circuit, le festival en ligne des réalités sociales, revient pour une seconde édition. Durant tout le mois de novembre, vous pouvez visionner les quinze productions retenues et voter. De plus, l'équipe du Festival vous propose une série d'entrevues avec les réalisateurs-trices.
Aujourd'hui, épisode #1:
- Entretien avec Valentin, Jordan et Laure (Zin TV et Collectif Krasnyi), de « 48h de grève avec les cheminots »
- Entretien avec Roberto Romeo, réalisateur de « Tous ensemble »
Entre les deux entretiens, un morceau tiré de la playlist "Protest song of the week", compilée par Quinoa asbl:
- Pete Seeger - "We shall overcome" (1963)
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En 1963, le festival de folk de Newport est marqué par le mouvement pour les droits civiques. We shall overcome est interprétée par Odetta, les Freedoms Singers, Joan Baez, Bob Dylan, Peter, Paul & Mary et bien sûr Pete Seeger. La chanson est devenue un hymne pour le mouvement. Cependant, ce morceau fétiche vient de loin. Son origine remontrait à un gospel composé en 1901 par un descendant d’esclave, le révérend Charles Tindley. Le titre était alors I’ll overcome some day et le rythme était bien plus rapide que la version de Pete Seeger. Mais nous allons trop vite car avant d’être publiée par Pete Seeger, artiste folk incontournable dont nous vous avons déjà parlé dans d’autres chroniques, le texte est d’abord approprié par des employés en grève de l’American Tobacco Company. La chanson touche la chanteuse Zilphia Horton qui rencontre les syndicalistes menant cette grève. Elle en rapporte l’air et les paroles à Pete Seeger qui ajoutera deux couplets : « We’ll walk hand in hand » et « The World wide world around ». En 1963, c’est aussi la marche vers Washington, We Shall Overcome est entonné par 250.000 manifestants. Jamais tombée dans l’oubli, le morceau reçoit un clin d’œil lors de l’investiture d’Obama à la présidence des Etats-Unis lorsqu’il dit : « We will overcome what ails us now [Nous triompherons de ce qui nous afflige aujourd’hui]. »
…Rooooh, la récup’ !
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