En 1928, des numéros apparaissent pour la première fois sur des maillots de foot, afin de permettre aux spectateurs de plus facilement reconnaitre les joueurs.
En 1933, lors du match Everton-Manchester City, la première équipe porte les numéros de 1 à 11 tandis que leurs opposants se voient attribués les numéros de 12 à 22.
Définitivement adoptés en 1939 par la fédération anglaise, les numéros vont de 1 à 11 pour les deux équipes et sont distribués selon le poste et selon un système devenu référent : le gardien porte ainsi le numéro 1, le défenseur droit le 2, les défenseurs centraux le 4 et le 5, le défenseur gauche le 3, etc jusqu'au buteur supposé qui porte le numéro 9.
Mais déjà à la Coupe du Monde 1954, il est demandé à ce que les numéros soient attribués à un même et seul joueur durant toute la durée de l'événement.
Ainsi disparaitra petit-à-petit la correspondance ener le numéro et le poste occupé sur le terrain.
S'ouvre alors l’ère des numéros personnels que nous connaissons aujourd'hui et qui a contaminé quasi tous les sports.
L'individualisation est devenue telle qu'un maillot associé à un sportif célèbre du club peut être "retiré" et ne peut donc plus être attribué à un autre joueur. Le numéro est désormais utilisé comme un aspect marketing important par les clubs, notamment dans les ventes de maillots,
Bien sûr, nous pouvons y voir un symbole d'une société qui galope vers son individualisation.
Mais nous pouvons aussi voir autre chose : une dissociation entre le rôle normalement assigné à un individu de par le numéro qu'il porte, que les gens veulent donc lui voir occuper et son vrai rôle sur le terrain.