Ce jeudi 28 décembre très inexactement entre 18 heures et l'ultérieur à quelques jours du nouvel Apocalypse artistique 2018, nous chevaucherons les plaines inexplorées de l'impro-blah-bleu en compagnie du Major Dubreucq et de ses hôtesses de l'air, Kelly, Cindy et Samantha ! Au menu, inter-vues tous azimuts et tranches d'expressivité musicale live !
Cécilia et Ray vous proposerons également un best-of 2017 des meilleurs moments de votre édition ainsi qu'une myriade de petits jeux.
La note du régisseur :
" Le Major DUBREUCQ entouré de ses trois hôtesses de l'air est un haut gradé qui en l'espace de quelques chansons a troqué l'âcreté (pouah!) de la guerre contre la fiole à rêveries. Un peu rêveur, un peu contemplateur, un peu critique avec une pincée d'ironie surréaliste, on se complaît dans l'écoute de ses métaphores, mélange de sulfate et de miel qui invitent à l'échappée trémoussante sous une pluie de styles allant du jazz à l'électronique en passant par le folk-rock-cabaret. Le Major, c'est avant tout, une histoire de paroles tissées par la vie car comme il le dit si bien - notre monde donne le tournis, y a-t-il quelque chose à y comprendre ? Il vaut peut-être mieux en rire, ne pas s'arrêter de penser en tout cas. "
Qui es-tu ?
" Quand le Major te regarde dans les yeux, tout s'arrête. La Meuse cependant continue de couler, et le voilà qui agrippe sa guitare pour t'asséner tendrement ses chansons de désamour. Deux secondes plus tard tu ris, puis tu pleures, puis tu ne comprends pas pourquoi trois hôtesses de l'air à l'élégance volatile se dandinent sur des rythmes électroniques, mais ça te plaît. "
Web :
http://majordubreucq.be/
Album - Tremblez Terriens !
Envoyez un courriel plein d'obséquiosité à majordubreucq@gmail.com
Prochain concert :
Le 23 mars à Genève (festival « Voix de fête »)
http://www.voixdefete.com/vdf2018/
♫ La Guerre
Seule sur le sabre luisant du Major
Se reflète, invincible, la Lune,
Et comme un éclair
On le voit de l'épaule briser sans efforts
La porte d'un Night Shop de fortune.
C'est la guerre.
Mais comment douter de sa franche franchise ?
Comment douter de sa force brutale?
Ravitaillé, il ressort d'un bond,
Derrière lui tout s'effondre et se plie
En poussière.
Derrière lui plus d'amour, plus de passion,
Devant lui le boulevard infini,
Jusqu'à la mer,
Déroule le temps,
Devine la mort,
Devance le sang.
Comme un lion il ausculte le froid de la nuit,
Les flamands sont là, par milliers,
Féroces.
Leur brutale colère à deux pas de minuit
Respire l'ordre et la prospérité
Négoce.
Ça sent le drapeau, l'urine et la frite
Les hommes, la morue et le porno collant.
Bientôt de son glaive pour sauver Bruxelles
Il pourfend un loueur de cuistax
Effaré
Bientôt il étripe un banquier de Wemmel,
Un notaire de Knokke sous Xanax,
Et Coké.
Un flic de Coxyde
Un boulanger de Gand
Un cycliste de Overijse
Dans tous les films avec des batailles
Y'a toujours un moment où deux andouilles,
Deux ennemis,
Se retrouvent coincés sous un gros tas de ferraille
Alors qu'ils ont plus de douilles
Dans leur fusil
Ça fait moins le malin un soldat sans grenade.
Il est timide soudain, ce gros malade.
Alors après 20 heures d'un silence gêné
Le GI dit au Boche t'aurais pas du feu.
Tu veux une clope.
Et le Boche lui montre sa bien-aimée
Sur son iPhone et ils écoutent à deux
Du hip-hop.
Au fond ceux d'en face c'est des mecs comm' moi
Se dit avec émoi le guerrier perspicace
Idem pour le Major et Rudy l'anversois,
Qui, tous deux enfermés dans les chiottes
Du Quick,
Ont fait connaissance et franchement une fois
Sont vraiment devenus des bons potes
En un clic
Et même un peu plus que des potes
Si tu vois c'que j'veux dire
Les voilà à cheval sur sa vespa déçue
Ils traversent la ville déserte
Et ruinée
Fuyant la guerre en une course éperdue
Ils se font dans le cou en pure perte
Des baisers
Ah jeudi !
Céc & Ray.