En 1940, Aristides de Sousa Mendes était consul du Portugal à Bordeaux. Entre le 16 et le 25 juin, il va désobéir à son gouvernement et délivrer en quelques jours près de 30 000 visas interdits, sauvant ainsi des dizaines de milliers de réfugiés.
LN Le Cheviller est artiste. Pendant 3 ans, en hommage au consul et à son action, et inspirée par la tradition juive consistant à honorer les disparus en déposant un petit caillou sur leur tombe, elle va tenter de rassembler 30 000 cailloux qu’elle dessinera quotidiennement ou fera dessiner lors d’ateliers participatifs.
Manuel Dias fut parmi les premiers à découvrir en France l’action d’Aristides de Sousa Mendes. C’était il y a trente-quatre ans. Depuis, il ne cesse de faire vivre la mémoire de cet homme courageux qui mourut dans la misère, oublié de tous…
« Seul un fou peut faire ça ! » C’est ce que l’on dira du consul… C’est aussi ce que, sans doute, on pourrait penser d’une femme dessinant chaque jour depuis deux ans des milliers de cailloux, ou d’un homme œuvrant depuis trente-quatre ans à entretenir la flamme de la mémoire.
Faudrait-il donc être fou pour s’engager, défendre les valeurs auxquelles on tient, vouloir les partager ?
Réalisé par Estelle Coquin
à réécouter ici : https://soundcloud.com/user-85065291/il-faut-etre-fou