Vendredi 13/1 à 12h00 et vendredi 20/1 à 7h30 :
L’Assassin habite au 21 – Pièce tirée du texte de Stanislas André Steeman. Réalisation Brice Cannavo et les usagers des structures de l’Elan Retrouvé, le centre de sociothérapie Paul Sivadon et les Service d’Accompagnement à la vis sociale Cadet. – Durée 152 minutes.
Seconde partie
Le mercredi 12 novembre 2008 un schizophrène poignarde à mort un étudiant dans les rues de Grenoble. A peine deux semaines plus tard, le président Nicolas Sarkozy entonne un discours ouvrant la voie à une réforme en fond de la psychiatrie version sécuritaire. Aujourd’hui (trois ans après) les conséquences en sont gravissimes. Le malade mental est pointé du doigt et relégué à l’état de dangereux criminel aux yeux du reste de la population matraquée par les médias qui abrogent dans ce sens. Plutôt que d’être soigné humainement parlant, il est stigmatisé, enfermé, séquestré, suspecté, avili, écrasé de force par des camisoles chimiques. Tout ceci sous le regard bien pensant d’une population (soignante ou pas) assurée que « c’est pour le bien de tous ».
Par le biais d’un texte de fiction, l’Assassin habite au 21, traite de cette réalité. De cette paranoïa qui s’installe dans nos sociétés ou de plus en plus, le différent, le marginal est à exclure pour mieux se rapprocher de la norme. Cette pièce a été réalisée avec les usagers de deux structures de soin en santé mentale. Ceci afin de traverser l’enveloppe fictionnelle du texte par les dagues de leur réalité portée par leur propre voix.