là où se rejoignent les rivières est un essai radiophonique, à mi chemin entre documentaire et fiction, qui prend sa source à Montbéliard, ville dans laquelle grand nombre de rivières ont été détournées, enfouies, canalisées...
C’est une pièce qui tente de raconter ce qui relie entre-eux les habitants d’une ville, en profondemutation, où il semble devenir de plus en plus compliqué de communiquer. A travers la métaphore d’une incroyable et inexpliquée montée des rivières, elle convoque un paysage de voix d’habitant.e.s de la ville, dont les récits et histoires intimes semblent remonter à la surface à mesure que la ville disparait sous l’eau.
« On dit qu’une zone de confluence est une zone de remous qu’on ne peut pas savoir jusqu’où montera l’eau que lorsqu’on ne sait pas, il est temps de formuler des questions »
Une création sonore d’Antoine Richard
Co écrite avec Samaële Steiner
Avec les voix des habitantes et habitants : Saliou Barry, Ines Benyzid, Yolande Berda, Lahim Boudykkan, Christian Corouge, Yamina Djaber, Elisabeth Furher, Hélène Grimaud, Mario Marcon, Philippe Moroni, et Maud Serusclat-Natale
Poème de Samaële Steiner, dit par Kaye Mortley
Musiques : Nils Frahm, Antoine Richard, Woody Jackson
Réalisation, prises de sons, montage, mixage : Antoine Richard
Voix générique : Amélie Sanson
Gravure à l’eau forte : Judith Bordas
Production : Radio MA - radio de création de la Scène Nationale du pays de Montbéliard
Direction : Yannick Marzin
Merci à : Michael Jouffroy et Helene Bensoussan
pièce à retrouver en podcast sur le site de radioma.eu :
https://radioma.eu/podcast/la-ou-se-rejoignent-les-rivieres
Antoine Richard
Réalisateur et créateur sonore
www.antoinerichard.fr
Formé aux arts et techniques du son à l’Ensatt (Ecole Nationale des Arts et Techniques du Théâtre) après un cursus musical, son approche élargie de la création et de la réalisation sonore l’emmène à travailler dans différents domaines artistiques : la radio, le théâtre et la danse, la muséographie, la musique. Il travaille notamment comme créateur sonore et réalisateur indépendant pour France Culture et fait partie du collectif et ONG Making Waves. Il poursuit par ailleurs l’élaboration de ses propres créations sonores dans lesquelles il explore les territoires de l’intime, et cherche à inventer des formes qui tendent à décloisonner les genres. Il intervient comme formateur à Phonurgia (Arles), dans le cadre des stages de création documentaires et de nouvelles fictions sonores. Il reçoit en 2016 le Prix Italia ainsi que le Grand Prix de la fiction radiophonique de la SGDL pour « Le chagrin, Julie et Vincent » co-réalisé avec Caroline Guiela Nguyen et Alexandre Plank, puis le prix Phonurgia Nova/BnF du documentaire en 2018 pour « Sur la touche ». Au théâtre il travaille à la création sonore des spectacles de Matthias Langhoff, Jean-Louis Hourdin, Richard Brunel, Angélique Clairand, Olivier Maurin, Samuel Theis, Philippe Delaigue, le Théâtre du Rivage, Frédéric Cellé, Dimitri Klockenbring, les Trois Parques, la Maison Jaune... Il fait notamment partie de la compagnie des Hommes Approximatifs dirigée par Caroline Guiela Nguyen avec laquelle il crée les partitions sonores de Gertrud, Se souvenir de Violetta, Ses mains, Le bal d’Emma, Elle Brûle, Peut-être une nuit, Le Chagrin, Mon grand Amour, Saigon, Fraternité, Kindheitsarchive. Il reçoit en 2018 le prix « jeune talent » de la SACD avec l’ensemble de cette même compagnie. Il fonde en 2021 silencesplateaux.fr , association et plateforme en ligne dédiée aux professionnel.le.s de la création sonore pour la scène.
Samaële Steiner
Écrivaine et dramaturge
Écrivaine et éclairagiste transgenre, elle partage son temps entre deux métiers, celui d’éclairagiste de théâtre et celui d’écrivaine. Loin d’être antagonistes, ces deux pratiques se nourrissent, l’une l’autre. Avancent ensemble. Elle participe à plusieurs projets poétiques ou théâtraux et collabore avec différents musiciens, avec d’autres auteurs ou travaille l'écriture sous forme d'ateliers et/ou de spectacle avec des amateurs, dans des formes d’écriture plus collectives : Les Lunes sortent de l’eau, avec la cie l’octobre théâtral ou Côtes à Côtes, Ensemble et Séparés (puis Chant Entier et, plus récemment Hôtel de la Digue), avec le Théâtre Détours, en sont un bon exemple. Son texte dramatique Poème bleu est lauréat du prix Jean-Jacques Lerrant des Journées de Lyon des Auteurs de Théâtre 2017 et est publié aux éditions Théâtrales. Vie imaginaire de Maria Molina de Fuente Vaqueros (récit poétique), est paru aux éditions de l’Aigrette en mars 2016. Seul le bleu reste (poésie) est paru en juin 2016 aux éditions Le Citron Gare. Des extraits de ses précédents textes ont été publiés dans de nombreuses revues, en France et à l’étranger. Aujourd’hui deux textes, encore inédits, sont en travail avec deux cie différentes, J’attends la foudre (cie la Timidité des Cîmes) et K-libre (collectif le Lieu Dit). J’attends la foudre est lauréat de la bourse Adami déclencheur et sélectionné par La Mine (Manufacture des Songes). K-libre a été sélectionné pour participer au dispositif Écriture Théâtrale en Chantier du CDN Poitou-Charente (édition 2020) ainsi qu'au festival Texte En Cours (édition 2021). En tant qu’éclairagiste (avec parfois une double casquette : décor, vidéo), elle a travaillé notamment avec Catherine Anne, André Benedetto, Yann Dacosta, Samuel Gallet, Emmanuel Houzé, Philippe Labaune, Matthias Langhoff, Emily Loizeau, Catherine Perrocheau, Damien Robert...