Une rencontre, un désir...
Au moment de coucher avec l’autre,
un sujet de conversation sort de l’ombre ...
Capote ou pas capote, là est la question.
Au cours de 6 épisodes, 9 intervenant.e.s relatent leurs expériences avec le préservatif.
Ils sont âgés entre 19 et 65 ans.
L’un est célibataire usager des applis de rencontre, l’autre est en couple, l’un est homosexuel, l’autre est
polyamoureux....
Quel que soit leur âge ou leur orientation sexuelle, l’évocation du préservatif réveille des souvenirs
intenses.
Face au désir de l’autre, on ne tient pas toujours ses bonnes résolutions.
Inviter ce petit bout de latex dans nos rapport intimes, mettre une protection au moment où l’on se livre
à nu.
Le vécu dont témoigne les protagonistes révèle avec humour et tendresse quelques-unes de nos subtiles
contradictions tandis qu’ils nous parlent de leurs parents, de l’éducation sexuelle, du plaisir, de la
pression morale, des maladies, de la contraception, de la fidélité, de la mort, des années sida, des
préjugés sur les femmes, des difficultés d’érection....
L’instant Latex – Épisode 5 – "Je remets quelque chose de ma sécurité entre tes mains"
Elle a la quarantaine et est en relation ouverte polyamoureuse. Il s'agit de ne pas exposer la chaîne de
confiance, mais quand on foire... il faut le dire tout de suite pour que tout le monde puisse prendre ses
dispositions.
Synopsis :
L'instant Latex est une série documentaire de 6 épisodes qui dressent chacun le portrait d’un ou deux
personnages qui livrent leurs expériences avec la capote.
Alors qu’on croyait pouvoir classer les intervenants dans une lecture duale, ceux qui mettent une capote
et ceux qui n’en mettent pas, dans la pratique, les choses ne sont pas si simples.
Il y a Steve pour qui, mettre une capote fait partie du jeu sensuel, en plus ça règle la question de la
contraception.
Pour Théo, ce n’est pas facile à enfiler et il y a la peur de débander. Il y a d’autres choses à faire que la
pénétration. Homosexuel, il a traversé les années sida en évitant d’en mettre.
Cat est jeune et suivait le garçon avant d’avoir un accident qui l’a motivée à être plus prudente.
Pour Lula, cela gâche le plaisir et invite l’idée de mortalité dans un moment qui devrait rester sensuel.
Pourquoi ne parle-t-on que de maladie et de contraception en éducation sexuelle, où est l’éducation auplaisir ?
Daniel s’est détaché des codes porno mais aussi des codes de couple conventionnels.
Comme Sonia qui est en polyamour et qui a dû partager le privilège de ne pas porter de capote avec
l’autre femme.
Jules, parfois, n’en a pas mis mais comme c’était avec une femme éduquée, d’un certain milieu, pour lui,
il n’y avait pas de risque.
Pour Sophie, l’hygiène est essentielle.
Enfin, Martine, pharmacienne, conseille en complice ses clients de longue date. Elle est effarée par le
nombre de pilule du lendemain qu’elle distribue ce qui implique le non port du préservatif. Et puis, en
tant que mère, elle se rend compte que parler de la question à ses fils adolescents n’est en fait pas si
facile.
Pour beaucoup la question est complexe. Si on sait ce qu’il faut faire, le fait-on pour autant ? Les récits
évoquent des sentiments vifs. L’individu se raconte, souvent avec un regard tendre et amusé.
Note sur la démarche de l'autrice :
Alors que l’on allait passer à l’acte pour la première fois et que je lui présentais un préservatif, un
homme, intelligent, diplômé, 60 ans, m’a dit : « Tu ne me fais pas confiance ? Si tel est le cas, on ne
devrait peut-être pas » Ensuite, il a ajouté assez fièrement « Moi je ne vis pas avec la peur de la maladie.
» Je me suis sentie coupable. D’accord, je suis une angoissée de la contamination, ma demande était-elle
pour autant irrationnelle ?
En abordant le sujet avec mon entourage, j’ai réalisé qu’il y avait un monde de non-dits autour du
préservatif et en même temps un besoin d’en débattre. Les langues se déliaient.
« L’instant Latex » est un documentaire nourrit de récits individuels intimes nous révélant, sans jugement
ou moralisme, des appréhensions très différentes de la question.
Par le partage d’expériences, et non pas d’opinions, à travers les récits, chaque intervenant parle de ses
propres contradictions. Nous sommes dans la sphère des confessions intimes mais parfois aussi de
l’énervement ou du rire provoqué par un souvenir cocasse ou difficile. Le point d’écoute est proche fixe et
serré. C’est à l’auditeur que les témoins se confient, c’est à lui qu’ils parlent en ami.
Au fil des discours, des thématiques secondaires apparaissent : Les contaminations des années 80 versus
l’époque contemporaine où l’on agit comme si le problème était réglé ou en tout cas enfui. L a solitude,
notre besoin d’amour, notre rapport au plaisir, la peur de perdre l’autre, l’éducation, la pression sociale,
notre difficulté à communiquer, les compromis, nos inquiétudes, le sentiment d’immunité, notre rapport
au corps et à la mortalité.
Se dresse alors une ode à notre complexité humaine qui permet à l’auditeur de s’identifier ou du moins
d’avoir une écoute empathique du récit intime qui lui est conté.
Equipe de réalisation :
A la Réalisation :
Au Son :
Production:
Manu JANS
anitafilm@gmail.com
linstantlatex@yahoo.com
Gregor Beck
Across Stickos
51 avenue Houzeau 1180 Bruxelles
contact@acrossstickos.be
en coproduction avec Atelier de Création Sonore et Radiophonique
https://www.facebook.com/instant.latex
Avec le soutien du Fond d’Aide à la Création Radiophonique de la Fédération Wallonie Bruxelles
Remerciements :
Merci
Merci
Merci
Merci
pour ces belles rencontres à tous ceux qui nous ont aimablement livré leur témoignage.
à l’ACSR pour ses ateliers et à Carmelo Iannuzzo pour sa vigilance
à Milena Vergara Santiago pour le graphisme et à Stéphanie et à Oscar pour l’accueil
à Claude Semal pour l’extrait de « Eros positif », tiré de l’album « Music Hall » (Franc’amour),
1989.
diffusion le 04/12/2023
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