
Chaque mois dans « L’Union », un récit dans lequel on donne la parole à un européen ou une européenne afin qu’il ou elle nous livre un témoignage, une anecdote, un récit qui met en avant ce que peut incarner l’Europe pour lui ou elle dans ce qu’elle peut avoir de bon comme de négatif. Y a t il une mémoire collective européenne ?
Quels sont les souvenirs liés à l’Union Européenne et quelle expérience les 15-35 ans font-ils de l’Europe en 2022 ?
Ayant grandi en France, j’ai appris dans un premier temps dans ma famille, puis à l’école, l’importance de l’Union Européenne, gigantesque projet de paix réparateur des blessures de la Seconde Guerre mondiale et à l’origine de réformes libérales et sociales. Habitant aujourd’hui à Bruxelles, je me suis, pendant plus de vingt ans, défini comme un européen convaincu, pur et dur qui ô grand jamais ne pourrait remettre en cause les bienfaits de la sainte union.
Mais au fil de rencontres avec les gens de ma génération, lors de voyages, de promenades, de pendaisons de crémaillère ou de verres aux comptoirs de bars, une question revenait sans cesse : à quoi sert réellement l’Europe ? Comment peut-elle aussi mal communiquer de telle manière que ces 447 millions de ressortissants et ressortissantes puissent à ce point ne rien savoir ni comprendre de ces agissements ?
Je me suis donc dit que, raconter son expérience faite de l’Europe c’était mettre en avant ce qui fonctionnait, mais aussi pointer du doigt les absurdités d’un territoire que nous partageons tous et toutes. C’est raconter toutes les situations plus ou moins banales de la vie quotidienne dans laquelle nous, générations Y et Z, interagissons avec l’Union Européenne.
Chaque mois, la parole est à trois jeunes afin qu’ils et elles nous témoignent de leur expérience faite de l’Europe en parole et chanson, en nous racontant une anecdote de leur choix.