Depuis plusieurs semaines et à l'initiative du parti DÉFI, la Chambre des représentants est saisie d'une proposition de révision de la Constitution en vue d'y inscrire le principe de laïcité. En quoi la Belgique se distingue-t-elle des États revendiqués laïques ? Que signifie le principe de neutralité religieuse qui semble présider aux relations entretenues entre l'État belge et les cultes ? Ce principe est-il amené à évoluer ? Pourquoi plusieurs partis politiques estiment ce débat indispensable et pourquoi d'autres rechignent à l'entamer ?
Alors que la justice s'est récemment et à plusieurs reprises invitée dans la controverse relative au port de signes convictionnels dans certains lieux et services publics et qu'il est peu de dire que les décisions prises à ces occasions font grand bruit, nous ferons le point sur cette actualité chaude avec Caroline Sägesser, docteure en histoire, spécialiste des cultes et de leur financement, chargée de recherche pour le CRISP et que nous avions déjà reçue pour évoquer la place de l’Islam et celle du Mouvement laïque en Belgique.
Nous clôturerons cet entretien en écoutant Sarah nous lire l'entrée Église catholique empruntée au Vocabulaire politique du CRISP.
En dernière partie d'émission, rejoints par Cédric Istasse, le rédacteur du Courrier Hebdomadaire du CRISP, et Jean Faniel, son directeur, nous présenterons les publications suivantes :
Vincent Lefebve, « Le retour de la belle au bois dormant. Du temps de la crise à une crise du temps », Les @nalyses du CRISP en ligne, publié dans le cadre des Carnets de crise du Centre de droit public (ULB), mars 2021. Voyez aussi sur ce sujet l’interview qu’a donnée Vincent Lefebve à la revue Démocratie du Mouvement ouvrier chrétien, mai 2021.
Illustration : Jean-Baptiste van Mour - La première journée d'école (circa 1720). Jean-Baptiste van Mour est un peintre français (1671-1737) qui a documenté la vie quotidienne à la cour de l'Empire ottoman. Vous pouvez voir ce tableau au Rijksmuseum d'Amsterdam.