Ce roman taille le portrait de Nadia Comaneci, née à Oresti, en Moldavie. A l'âge de 14 ans, sous le drapeau roumain, elle gagna trois médailles des Jeux Olympiques de Montréal de 1976 et devint une gymnaste de renom internationale. Le spectacle sportif est tel qu'il dérègla les notations des juges et obnubile les commentateurs sportifs.
Lola Lafon explore comment le monde entier tombe à genoux devant cette fillette aux rubans noués à ses cheveux. La petite communiste qui ne souriait jamais livre une version personnelle de la destinée de Nadia Comaneci.
Le roman de Lola Lafon inscrit une correspondance fictive avec Nadia Comaneci: échanges imaginaires enchâssant des questionnements sur la transformation du corps féminin, la fabrication de la discipline olympique et l'histoire politique de la Roumanie.
A l'évidence, la correspondance entre la narratrice et la gymnaste irrigue une veine particulière dans cette essai de biographie romancée.
Bien qu'en début de lecture, l'écrivaine précise qu'il s'agit d'une pure fiction, on finit par y croire malgré tout. L'expression des modes de correspondances entre la narratrice et Nadia C. : le téléphone et plus tard l'enregistrement prétendu des communications donnent du crédit, un semblant de véracité.