Ce mercredi nous recevrons Romain Gelin du GRESEA et Boris Fronteddu du CPCP pour nous parler du dernier numéro du Gresea Echo, consacré aux liens entre économie et écologie, et leur potentielle conciliation.
Si aujourd’hui le terme « économie » renvoie spontanément à l’idée de production, accumulation, rendement, il n’en a pas toujours été ainsi. À l’origine, ce terme englobe bien d’autres acceptions. Ainsi, au 18e, on parle par exemple de « l’économie d’une pièce de théâtre » à propos de l’agencement des différentes scènes, décors, costumes, etc. L’« économie de la nature » désigne alors les relations entre les différentes espèces vivantes − êtres humains compris − évoluant au sein des écosystèmes.
Progressivement, l’économie va intégrer des notions de rendements et de capital, évacuer la nature et se concentrer uniquement sur les relations humaines pour ne plus exister que dans le sens qu’on lui connait actuellement. Au 19e siècle, le néologisme « écologie » apparait, avec une définition proche de celle de l’économie de la nature. La discipline va rapidement s’autonomiser pour étudier uniquement le milieu naturel (animaux et végétaux), sans les humains.
Et si les raisons de notre incapacité à gérer les défis environnementaux actuels s’expliquaient par la séparation dans l’étude des humains et de la nature ? Et si on s’attachait à étudier les écosystèmes et les sociétés humaines comme un tout ? Peut-être alors pourrait-on réellement (ré)concilier économie et écologie…
Ce numéro du Gresea Échos fait état de la place de la nature dans la pensée économique dominante depuis ses origines pour aboutir aux politiques environnementales actuelles.
Erratum:
Dans l'émission il a été question des sponsors des présidences du Conseil d'UE. Notre invité Boris Fronteddu nous demande d'apporter cette correction: