Quel rapport trouver entre le travail de Duyckaerts, Pennequin et Boute?
En dehors de leur corps parlant nous pouvons noter un intérêt pour les molusques : les réflexes mémoriels de l'aplysia (hermaphrodite marin) développés par Duyckaerts renvoient et s'opposent au concept de Corps-sans-organes* auquel Antoine Boute faisait allusion lors de son préambule performé à la première soirée BRUL (aux Ateliers Claus le 29 janvier 2010).
Autre chose les réunit, les précipite dans un gouffre: c'est l'idée de trou. Chez Pennequin “l'homme est un trou, la ville est un trou, et nous allons d'un trou vers un autre trou”, alors qu'Eric Duyckaerts, dans une conférence "performancielle" dénuée de trou de mémoire, défend le néologisme de catamnèse : la capacité de se souvenir de l'avenir.
Ceci étant posé, et sachant que le concept de Corps-sans-organes* repose sur une nouvelle conception deleuzienne du Désir, nous nous délecterons du travail de J.F.Blanquet sur les SPAMs: entre flux de désir et plan d'immanence, une hypnose machinique sur fond de libido perverse et sophistiquée. Trou désirant, ou désir de trou, de con, de trou de con inconnu, “dérapant, touchant(…) drr tergat te fengueleu (…) tout-à-fait dans la logique de la propagande hypnotique” nous dit Antoine Boute.
*CsO (Deleuze & Guattari) cf Mille Plateaux. Capitalisme et schizophrénie2