Ce soir nous proposons le Jazz Middelheim Festival 2016!
Playlist :
Pascal Schumacher Quartet : au Duc des Lombards
Marcin Wasilewski Trio : Night train To You
Avishai Cohen Quartet : .....
Ludovico Einaudi : Oltremare
ICP Orchestra : live PlusEtage 2014-12-13
Patti Smith : Gloria
Jef Neve : Solitude
Rebirth::Collective : Liner Notes
Melanie De Biasio : live Gent Jazz 2015 07 15
Craig Taborn : Untitled II - American Landscape
Dré Pallemaerts : Seva
Power Trio : Perfection
Pharoah Sanders : Equinox
Ben Sluijs Trio : Bela
Ludovico Einaudi
Ludovico Einaudi (piano, rhodes, disklavier), Federico Mecozzi (violon), Mauro Durante (violon et percussion), Marco Decimo (cello), Redi Hasa (violoncelle), Alberto Fabris (lice electronics et basse électrique), Francesco Arcuri (guitares), Riccardo Laganà (percussions)
Quiconque a déjà bu un expresso en Italie sait que ces gens n’y vont pas avec le dos de la cuiller.Ludovico Einaudi ne fait pas exception à cette règle. Ses compositions sont telles les quatre saisons condensées en six minutes. Cet homme exerce son art à la frontière entre lumière et ténèbres, mélancolie et espoir, lenteur et vitesse. Ses notes minimalistes, renforcées par celles des instruments à cordes, électroniques et des loops, vous saisissent au collet et laissent derrière elles de profondes entailles. Ne soyez pas surpris d’en voir certains essuyer une larme. Le fait que monsieur Einaudi soit un compositeur très demandé pour les musiques de film en dit évidemment long. Il a entre autres écrit la bande sonore des Intouchables et d’Insidious. À toutes les âmes en conflit intérieur qui se sont toujours demandé à quoi ressemblerait la bande sonore de leur existence, vos prières ont été entendues. Notez par ailleurs que tout ce mélodrame a été inspiré par Eminem.
Avishai Cohen Quartet
Avishai Cohen (trompette), Yonathan Avishai (piano), Yoni Zelnik (basse), Nasheet Waits (batterie)
Pour son premier album sous le label ECM en tant que leader d'un groupe, Cohen a composé « Into the Silence », une suite de six titres qui a vu le jour peu après le décès de son père. Comme le titre le laisse présumer, il nous est donné à entendre une musique introspective, posée, réfléchie, mais avec une pointe menaçante ; comme si Avishai Cohen voulait insister sur le fait que le silence absolu nous attend tous. Résultat : vos cheveux se dressent sur votre tête tandis que, les yeux dans le vide, vous murmurez des questions existentielles sur le « comment » et le « quand ». Accompagné par le batteur Nasheet Waits, le bassiste Eric Revis et son ami d'enfance Yonathan Avishai au piano, Cohen tente, de manière magistrale, d'apporter une réponse au public. Enfin, rassurez-vous, quoi qu'il vous arrive, une excellente équipe de la Croix-Rouge se tient prête à vous porter secours en cas d'expérience transcendantale éventuelle.
Marcin Wasilewski Trio
Marcin Wasilewski (piano), Slawomir Kurkiewicz (basse), Michal Miskiewicz (batterie)
Le trio du pianiste Marcin Wasilewski a été fondé il y a plus de vingt ans et convient parfaitement à ce jour débordant de minimalisme et de tranquillité. Quiconque entend la musique de ce magnifique trio comprend immédiatement où ses membres veulent en venir. Dénués des prolixités qui caractérisent nombre d’autres trios, ils se réfèrent à la riche tradition des trios de piano du jazz et font un pied de nez à la virtuosité gratuite. Ils ont déjà parcouru un bon bout de chemin ensemble, et cela se remarque sur leurs trois albums, dont le dernier est intitulé 'Spark of Life'. Ces albums ont été repris tour à tour sous le label ECM, qui représente depuis les années septante l’une des plus grandes parts, si ce n’est la plus grande, des enregistrements dans le monde du jazz. Aucune raison de douter de la compétence de ces trois moessieurs. Laissez-vous emporter et profitez!
Pascal Schumacher & Friends
Sylvain Rifflet (saxophone, clarinette), Verneri Pohjola (trompette, flugel), Franz von Chossy (piano), Jens Dueppe (batterie), Pol Belardi (basse), Pascal Schumacher (vibraphone, carillon), Magic Malik (flûte)
Tous les 90’s kids ont un jour joué Frère Jacques sur leur xylophone Fisher Price aux couleurs de l’arc-en-ciel. Si vous aussi, le cœur plein de langueur, vous vous remémorez ces temps où la vie était plus simple, venez vous vautrer dans la nostalgie durant le concert de Pascal Schumacher et des siens. Schumacher joue de son instrument comme une figure de proue de la nouvelle génération de vibraphonistes européens, bien qu’à un niveau légèrement supérieur. En véritable orfèvre dans son art, il donne naissance aux mélodies les plus imaginatives. Cette ingéniosité est révélée davantage encore lorsqu’il expose ses talents d’improvisation : minimalisme classique et influences contemporaines se mêlent dans une œuvre que l’on qualifierait presque de théâtrale. Ça change de Frère Jacques.
An Evening of Words and Music with Patti Smith
Patti Smith (guitare), Tony Shanahan (basse, piano), Jackson Smith (guitare), Sebastian Rochford (batterie)
Patti Smith est devenue incontournable dans l’histoire de la musique. Avec des mots historiques, elle entreprit « Horses » et insuffla ainsi son premier souffle de vie au mouvement punk américain. Au fil des ans, elle nous est apparue comme musicienne, poète, activiste, artiste plasticienne et auteur. Des musiciens tels que PJ Harvey et Morrissey ainsi que des groupes comme Sonic Youthet R.E.M la considèrent comme leur plus grande source d’influence. Même l’ordre français des Arts et des Lettres l’a élevée au rang de chevalier. En 1977, elle tomba d’un podium durant un concert et se brisa la nuque. Après quelques mois de convalescence, elle en eut assez et enregistra aussitôt « Because the Night » avec Bruce Springsteen. Cette force et cette rage qui l’animaient autrefois ne semblent pas s’estomper avec le temps. Elle sera sur la Main Stage pour vous présenter « An Evening of Words and Music », un set acoustique où nous retrouvons en grande pompe la Patti Smith d’autrefois et ses paroles ensorcelantes. Jesus died for somebody’s sins, but not mine
Ornette Coleman Tribute 'Denardo Vibe'
Denardo Coleman (batterie), Al Macdowell (basse électrique), Tony Falanga (basse acoustique), Charlie Ellerbe (guitare), Rene Mclean (saxophone alto), Abraham Burton (saxophone ténor), Wallace Roney Jr. (trompette)
La mort d’Ornette Coleman en 2015 à l’âge de 85 ans a marqué la fin d’une époque. Cet influent pionnier américain, multi-instrumentiste, lauréat du prix Pulitzer de musique et compositeur a initialement connu le succès grâce à des albums tels que « The Shape of Jazz to Come », « This is our Music » et « Free Jazz ». Ces albums ont donné le ton pour une série de concepts novateurs dans le monde du Jazz qui finiraient par donner naissance au courant Free Jazz dans les années soixante. Coleman n’est pourtant pas resté les bras croisés après ce début percutant. Durant sa longue carrière, il a encore traversé de nombreuses phases avec une série impressionnante de collaborateurs de tous les coins musicaux, comme The Grateful Dead et Howard Shore. Son œuvre tourne toujours autour de la rupture des conventions musicales et du plongeon dans l’expérimentation. En 2007, il était encore l’invité du Jazz Middelheim et y avait donné un concert fabuleux. En 2012, il n’a malheureusement pas pu être au rendez-vous. Lors de cette 35e édition du Jazz Middelheim, nous annonçons fièrement ce groupe Tribute qui lui rend hommage, composé des musiciens appartenant au dernier groupe de Coleman, dont son fils et batteur, Denardo Coleman.
ICP Orchestra
Han Bennink (batterie), Ab Baars (clarinette, saxophone ténor), Tobias Delius (clarinette, saxohpone ténor), Ernst Glerum (contrebasse), Thomas Heberer (trompette), Tristan Honsinger (violoncelle), Guus Janssen (piano, composition), Michael Moore (clarinette, saxophone alto), Mary Oliver (violon, alto), Wolter Wierbos (trombone)
« Tant que c’est inachevé »
Complètement déjanté et singulier. Voilà l’une des seules descriptions que l’on peut donner de l’Instant Composers Pool Orchestra, dont l’impétuosité n’a d’égal que la réputation. Cet ensemble très spécial a vu le jour à la fin des années soixante sous la direction de trois génies du jazz néerlandais : le saxophoniste et clarinettiste Willem Breuker, le batteur Han Bennink et le pianiste Misha Mengelberg. Bien qu’aujourd’hui, Bennink soit le dernier leader restant, ces trois messieurs ont chacun marqué l’histoire de cet orchestre de leur cachet. Ils ont, ensemble, contribué à la grandeur de l’ICP Orchestra. Tout a commencé par l’élaboration d’un concept pour le groupe. Ils se sont rattachés au mouvement artistique Fluxus, qui marquait un point d’honneur à ne se lier à aucun idéal. C’est dans cet esprit ouvert et avec l’avantage de leurs origines très diverses que l’ICP Orchestra s’est développé en un groupe qui aime à s’inspirer des compositeurs les plus singuliers de l’histoire du jazz, tels que Duke Ellington, Thelonious Monk ou encore Herbie Nichols, mais qui crée également ses propres compositions ou qui s’abandonne à l’improvisation. Ainsi, chaque musicien donne son cachet à l’orchestre. Entre autres en sapant immanquablement les autres musiciens. Il en résulte une musique intrigante et audacieuse des plus déjantées que vous devez absolument entendre en concert ! À ne pas manquer !
Avishai Cohen's Big Vicious
Avishai Cohen (trompette), Yonatan Albalak (guitare), Uzi Ramirez (guitare), Aviv Cohen (batterie), Dan Mayo (batterie)
Récemment, Avishai Cohen a été interviewé par la presse à La Haye à propos de Big Vicious. Étendu sur une chaise longue, il a nonchalamment vaticiné « There is jazz in it, but it’s not jazz. There is rock in it, but it’s not rock. There is funk in it, but it’s not funk. » (Il y a du jazz dedans, mais ce n'est pas du jazz. Il y a du rock dedans, mais ce n'est pas du rock. Il y a du funk dedans, mais ce n'est pas du funk.). OK, monsieur Cohen, ça nous arrive parfois aussi... Mais quelques instants plus tard, ils ont commencé à jouer. Pédale wah-wah sur cuivre, wha-what ? Pas de basse, I beg your pardon ? Une reprise de Sean Pauls, « Get Busy », kesako ? Avec deux ensembles de percussions, deux guitares et Avishai en tête, qui a un jeu de trompette chargé d'effets, le quintet nous offre un mélange extravagant de jazz, psychédélique, rock et funk dont on reste bouche bée, ou presque. Merci, monsieur Cohen, grâce à vous, je ne vais de nouveau pas pouvoir dormir!
Melanie De Biasio
Melanie De Biasio (voix, flute), Pascal Mohy (piano), Pascal Paulus (vintage synths/backing vocals), Sam Gerstmans (basse), Dré Pallemaerts (batterie)
Nous nous sommes tous déjà fait avoir un jour. Éperdument amoureux ou amoureuse et bien plus encore d’une beauté inatteignable. Des désirs désespérés rythmaient vos journées, et le simple fait d’entendre le timbre de sa voix transformait en un instant cette journée en un moment merveilleux. La chanteuse jazz Melanie De Biasio vous fait revivre ces moments dans une intensité sans pareille. Pas d’acrobaties vocales, mais des sons minimalistes, une voix intemporelle et un accompagnement sobre, voilà son secret pour mêler sans effort le jazz et la pop. Son astucieuse subtilité et sa douceur rendent Melanie encore plus séduisante et vous suspendront à ses lèvres syllabe après syllabe. Une richesse de soul et de blues.
STUFF. 'Hybrid Love'
Mixmonster Menno (platines), Andrew Claes (saxophone) Dries Laheye (basse), Joris Caluwaerts (keyboards), Lander Gyselinck (batterie)
La disparition des anciennes dichotomies est un signe de l’arrivée d’une nouvelle ère. Le monde est plus complexe que nous voudrions le croire, et les visions en noir et blanc ne sont que la consolation des penseurs paresseux. Le groupe STUFF., lauré de toutes parts, est un pionnier de ce mouvement. En plus du chaos couvert de sueur régnant sur scène, qui est propre à leurs concerts, dans leur dernier album, « Hybrid love », les cinq membres de ce groupe composent une ode à cinquante années de développement technologique musical. Ils anéantissent tous vos partis pris entre acoustique et numérique, entre autres en mêlant d'un saxophone funk au rythme d’une importante porn bass. Boutons, disques, xylophone, batterie... ne sont au fond pas si différents, n’est-ce pas ? Réfléchissez, enfin !
Jef Neve & Typhoon
Jef Neve (piano), Typhoon (chant, spoken word)
Il recommence. Le phénomène belge du piano Jef Neve débarque une fois encore avec un projet unique. Il emmène cette fois le chanteur et rappeur néerlandais Typhoon au Jazz Middelheim. Plus besoin de vous présenter Jef Neve. Il a déjà fait ses preuves à de nombreuses reprises sur la scène du Jazz Middelheim, qui plus est dans les distributions les plus disparates. Typhoon a déjà publié deux albums et s’est bâti une solide réputation aux Pays-Bas. Dans un duo intime, ils vous proposeront une interaction raffinée à nulle autre pareille. Typhoon avec ses mots précis et son message pénétrant, Neve avec son jeu de piano varié et d’une beauté indicible. Ensemble, ils composent une série de magnifiques chansons intemporelles qui portent sur les thèmes de l’amour, de l’activisme, de l’Afrique et de l’identité. Une belle idée qui, aujourd’hui plus que jamais, mérite d’avoir sa place.
Avishai Cohen / students Conservatorium Antwerpen
Avishai Cohen (trompette), Harrison Steingueldoir (piano), Roeland Celis (piano), Kobe Boon (contrebasse), Casper Van De Velde (batterie)
L'Artiste en résidence de cette 35e édition du Jazz Middelheim est monté sur scène dès l'âge de dix ans. Au début de sa carrière, Avishai Cohen a commencé par jouer de la trompette à bulles pour le big band local, mais aujourd'hui, il conquiert à un rythme hallucinant le monde international du jazz. L'alter ego israélien de Miles Davis est capable, dixit le New York Times, tout comme Miles, de tirer de son instrument « les sons les plus poignants qu'un être humain puisse produire ». Par moments, sa musique résonne comme une plainte retenue mais destructrice contre la condition humaine. Mais lorsque vous menacez de tomber dans un abîme nihiliste, il vous redresse les épaules avec une joie de vivre qu'il est impossible d'arrêter. Et tout cela, sans que sa gueule impressionnante ne s'emberlificote dans son imposante barbe. Vous allez encore dire que la pilosité du visage n'est pas pratique?
Pharoah Sanders/Joachim Kühn/Zakir Hussain
Pharoah Sanders (saxophone), Joachim Kühn (piano), Zakir Hussain (percussion)
Les années soixante sont caractérisées par une grande dose d’insouciance. Il s’agit d’une période de libération, de démocratisation, de résistance et d’évolution (et de mini-jupes, bien entendu). Mais les années soixante nous ont surtout marquées par l’apparition du free jazz expressionniste, presque anarchiste. Pharoah Sanders, légende vivante et rebelle espiègle, a joué un rôle de pionnier durant cette période avec ses riches tonalités saxophoniques harmonieuses qui regorgent de pure agression. Durant sa collaboration avec John Coltrane, il a réalisé quelques-uns des ensembles les plus controversés. Le temps a raison de la férocité, et Sanders, du haut de ses 74 printemps, joue de manière plus raffinée, plus précise. Mais toujours avec la même passion indomptable pour le partage et l’abandon à la musique. On peut en dire autant du pianiste Joachim Kühn. Déjà présent dans les années soixante en Europe, il contribua à donner le ton de l’avant-garde. Le percussionniste hors du commun Zakir Hussain complète ce trio qui vous offrira un spectacle époustouflant entre les arbres du parc Den Brandt !
Power Trio: Murray, Allen & Carrington
Power Trio. Le nom ne laisse aucun doute.
« Perfection », qui signe le début de cet « all star trio » composé du saxophoniste David Murray, de la pianiste Geri Allen et de la batteuse Terri Lyne Carrington, a été loué de toutes parts. Ce trio ne vous proposera pas uniquement une ode au défunt gourou Ornette Coleman, mais également à quelques autres grands noms qui nous ont quittés en 2016, tels que** Marcus Belgrave**, Charlie Haden et Father Peter O’Brien.
David Murray
David Murray est connu chez le grand public comme « Saxophone Man », grâce à l’un des nombreux documentaires qui ont été consacrés à sa carrière. Son œuvre compte plus de 150 albums, mais il a collaboré à la création de plus d’une centaine d’autres. On retrouve le saxophoniste ténor sous diverses formes dans la riche histoire du festival, où il a déjà fait preuve d’un équilibre parfait entre l'improvisation et le respect de la tradition.
Geri Allen
Geri Allen nous rappelle nostalgiquement des années d'or du jazz quand on dansait autour du piano. Cependant, elle n'a pas peur de mettre son empreinte sur le paysage musical. En effet, elle a collaboré à l'album ' The Mosaic Project’ de Terri Lyne Carrington qui nous a été présenté à Jazz Middelheim en 2013.
Terri Lyne Carrington
Batteur Lyne Carrington Terri a composé la musique pour ce trio à l’aide de son expérience rythmique qui fait valoir tout instrument. Même si elle flirte avec la pop et le RnB, ses mélodies jazz ne vous laisseront pas indifférentes. Il y a plus de 30 ans déjà, Geri Allen et Terri Lyne Carrington partagent régulièrement le podium. Cette collaboration a créé une connexion musicale hors du commun qui résulte dans une belle synergie, dont nous étions déjà les témoins pendant la performance de ‘Mosaic Project’ en 2013.
Dré Pallemaerts 'Seva'
Dré Pallemaerts (batterie), Jozef Dumoulin (rhodes), Robin Verheyen (saxophone), Nicholas Thys (basse), Bill Carrothers (piano)
Rien n’est écrit, tout peut arriver, nous suivons l’organisme du moment. Une réponse digne d’un vrai banlieusard, toujours préparé aux situations inattendues. Voilà selon nous d’où émanent les capacités d’adaptation et d’improvisation raffinées du virtuose de la batterie et du voyageur ** Dré Pallemaerts **. Depuis un certain temps, il est l’un des batteurs les plus éminents de la scène jazz belge, mais il n’est pas non plus un inconnu de l’autre côté de la Manche. Il a entre autres accompagné Joe Lovano, John Scofield, Bob Brookmeyer et Philip Catherine, mais a également déjà cassé la baraque avec des productions personnelles, débordantes de liberté et de groove, dans une atmosphère légère. Aujourd’hui, il sera présent aux côtés de Mark Turner, Stéphane Belmondo, Bill Carrothers et Jozef Dumoulin. Vous aurez l’occasion d’entendre la musique parfaite qui résonnera en vous lorsque, assis dans un train, vous regarderez au loin d’un air dramatique.
Craig Taborn solo
Craig Taborn (piano)
Dans le genre jouer un style sans vraiment jouer le style en question, il faut s'avoir s'y prendre! Et c'est bien ce que fait Craig Taborn, les doigts dans le nez, par-dessus le marché. Au cours de la dernière décennie, il est devenu l'un des claviéristes les plus renommés de l'improvisation aventureuse. Qui dit « Taborn », dit en même temps « approche nuancée, qui aborde les détails, tout en maintenant une juste intimité ». C'est ainsi qu'il vous sera donné à entendre des formes et des structures sonores que vous n'auriez jamais crues possibles. Craig Taborn franchit un parcours fait de chemins sinueux, plutôt acrobatiques, mais qui, grâce à sa forte personnalité musicale, ressemble à une petite balade à travers un parc.