"Mo est le gardien de la porte. Anton et Lisa veulent aller en coulisses féliciter Alice, leur (belle)-fille. Elle a très très bien chanté et il·elle.s veulent lui dire. Mais Mo refuse de les laisser passer. Et Alice tarde étrangement à sortir.
La cruauté des rapports dévastateurs sera bientôt mise à nu. ChacunE campéE sur ses positions. Comme un chien avec son os. Sans issue.
D’où vient le danger potentiel ? De quel côté de la porte sont les enfers ?
Chiens de faïence propose, à partir d'une relation "père-fille", une interrogation sur la violence systémique et les mécanismes patriarcaux. La pièce met en lumière la brutalité de nos rapports sociaux, qu’ils soient de classe, de race ou familiaux. Dans un climat de tension et d'idéalisme blessé, quelle sorte de chien serons-nous ?
Un texte féroce avec de l’amour en bordel, des désirs impossibles à assouvir et des relations incompétentes. Une écriture sensible et brutale à la fois. Un espace immersif qui met les spectateurRICEs au cœur de l’action."
Un texte de Vincent Lecuyer, mis en scène par Héloïse Jadoul au Rideau du 14 au 26 janvier.
Chiens de faïence (lerideau.brussels)
Chiens de faïence - Le Vilar
À propos de Chiens de faïence.
Un couloir backstage soit deux files de gradins où le public donne corps à une sortie de scène comme autant de fans en attente de l'apparition de leur idole.
Le concert de Death Metal a lieu derrière la porte gardée par Mo, agent de sécurité, dont la fonction est de refouler toute personne qui tenterait de faire irruption dans la salle de concert tout comme de protéger la sortie des artistes.
Des toilettes à l'autre extrémité du couloir. Le décor est planté.
Déboulent Anton (Yuri Dirkx), le père d'Alice (Sarah Grin), la chanteuse, venu féliciter sa fille pour sa prestation. Il est accompagné de sa seconde épouse Lisa (Jessica Fanhan), belle-mère d'Alice. La tension monte rapidement alors qu'Alice ne se montre pas à la fin du concert. Impatient, le père tente d'intimider le gardien (Mehdi Zekhnini) qui n'a aucune autorité pour le faire entrer. Mo reçoit des instructions via un micro inséré dans son oreille et exécute simplement les instructions. Le ton s'envenime alors que le père tente de soudoyer le gardien faisant valoir son statut social et ravalant Mo au rang de simple exécutant. Avec l'arrogance des gens se prétendant dans leur bon droit et la hargne d'un roquet à qui on tente de retirer son os, il finira par insulter personnellement le gardien qui lui répondra par la violence physique. Momentanément désarçonné, Anton se réfugie dans les toilettes où son épouse tentera de l'apaiser après s'être excusée auprès du gardien et l'avoir assuré que cette situation n'est pas exceptionnelle car son caractériel de mari s'attire souvent ce genre d'ennui. Mais tout cela ne va pas décourager Anton qui revient rapidement à la charge.
"Chiens de faïence" est la quatrième pièce de Vincent Lecuyer qui explore la violence du monde, souvent confrontée à des figures autoritaires systémiques. "Ce qui m’intéressait dans cette situation, c’est cette porte fermée, cette séparation entre le père et la fille, avec cet homme au milieu qui fait juste son travail. Le père est plutôt un anti-héros qui va revendiquer ses droits. Il y a cette idée d’une figure paternelle et patriarcale qui représente le masculin à l’ancienne, le masculin "grande gueule", le masculin de la domination."
Qu'il s'agisse de classe, de race, de politique, de croyances, l'objectif de Vincent Lecuyer est de nous mettre face à nous-mêmes, à nos démons intérieurs quand nous sommes persuadés de détenir la vérité, sans toutefois livrer de solutions toutes faites.
La mise en scène confiée à Héloïse Jadoul, répond parfaitement à cette volonté de susciter des réactions physiques chez les spectateurs impuissants de cette confrontation qui tourne à l'absurde. Le dispositif scénique réserve quelques surprises et Héloïse Jadoul n'hésite à porter sur scène une réponse radicale (sous la forme d'une parenthèse fantasmée) à la violence par la violence.
Une pièce qui suscite nombre de questions chez les "voyeurs" de cette escalade d'agressivité gratuite et portée par des comédiens au plus vrai de la situation.
Palmina Di Meo
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"LES CONFIDENTIELLES, est un collectif d’autrices formé de Journalistes, comédiennes, metteuses en scène, artistes plastique et qui écrit sur l’intime, sur des thématiques choisies … tous les deux mois on lit sur la scène nos textes. LES CONFIDENTIELLES, ce sont 8 femmes qui vous confient leurs doutes, leurs désirs, leurs tracas, leurs pensées et toutes ces choses qui les touchent de-ci de-là. avec humour, poésie ou franchise selon l'humeur et la plume de chacune. "
A la cellule 133… le jeudi 19 janvier, le collectif propose son quatrième chapitre: « Effet Papillon » !
« Et si… » on a tous eu cette phrase sur le bout des lèvres au moins une fois, espérant réécrire le court des choses, peut-être. Et pourtant, un battement d’ailes de papillon suffit pour déclencher une avalanche d’actions/réactions/situations/émotions. Il sera question de métamorphose, de perfection, de fragilité, d’héritage familial, des petites causes à effets qui changent une vie… un battement d’ailes de papillon qui nous emporte dans un tourbillon.
Avec en studio Justine Venet, Caroline Dujardin et Charlotte Moors pour parler du collectif.
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Benoît Strulus sera des nôtres ce dimanche pour nous parler de "La ferme des animaux", un spectacle d'après Georges Orwell présenté aux Ricles-Claire le 19 janvier et mis en scène par Jean-Paul Andret.
"Des animaux battus, affamés, exploités, est-ce une fatalité ? Non !
La révolution éclate et débouche sur une société nouvelle.
À « La ferme des animaux », le nouveau régime se veut démocratique. Le paradis est à portée de main. Et pourtant, le pouvoir glisse peu à peu entre les mains d’une poignée de cochons sans scrupules qui n’hésiteront pas à faire usage de la terreur, du mensonge de la propagande pour servir les intérêts d’un petit nombre.
« La ferme des animaux » montre de façon ludique les mécanismes de mise en place d’une dictature."
La ferme des animaux | Les Riches-Claires (lesrichesclaires.be)
Nous profitons de sa présence pour parler du spectacle "L'illustre théâtre" écrit et mis en scène par Patrick Chaboud et que propose Le Magic Land dans le cadre des 400 ans de la naissance de Molière. "Un voyage dans le temps pour assister à la répétition d’un spectacle inédit de Molière . Comme il est permis de réinventer toute chose, imaginons que le grand dramaturge ait écrit une pièce jamais publiée , jamais parvenue jusqu’à nous… A l’époque, on jouait pour les riches et on ne conservait pas les textes ! Rien ne sera retrouvé à la mort de Molière, pas une ligne, pas un manuscrit, pas une signature.Pourquoi ? Le mystère reste entier. Oser inventer une pièce que Molière aurait pu écrire pourrait paraitre un outrage .Mais c’est au contraire un hommage à celui qui est pour nous une immense source d’inspiration .
Ce que nous avons retenu du théâtre de Molière c’est qu’iI fallait rire, absolument, de tout, de tous, pour que la vie ne soit qu’un grand théâtre, pour que le monde soit un terrain de jeu sans fin !"
Du 27 janvier au 11 février.
L'illustre théâtre (utick.be)
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Et caetera: écriture et oralité - 15 janvier de 14h00 à 17h00 à la Maison poème et 16 janvier.
"Laboratoire de création littéraire organisant des événements de lectures et de performances mais aussi des workshops. Cette initiative explore les possibles d’une littérature orale, hybride et contemporaine.
Comment écrire une langue vivante, hybride, vouée non seulement à la page mais aussi à la voix? Comment la lecture d’un texte peut-elle nourrir son écriture?
Et cætera défend depuis plus d’une année l’oralité comme faisant pleinement partie du processus d’écriture. La lecture devient une mise à l’épreuve du texte, un lieu de vulnérabilité et de questionnement."
Perrine Estienne et Bastien Hauser nous parlent de cette initiative.
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Le Chouette festival - 8ème édition.
Quatre jours de fête et de musique, pour vous réchauffer en toute convivialité au cœur de l’hiver.
Cette année, d'autres artistes sont à découvrir au Crix, à la Vieille Chéchette ou encore à l'Antidote.
Stan Bourguignon, organisateur, nous en parle.
Les 3 et 4 février au Jacques Franck:
Chouette Festival - Le Jacques Franck
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"Une équipe de trois marionnettistes vient jouer un spectacle. Mais la marionnette se rebelle et veut jouer autre chose. Comme cela s’avère impossible tant que les marionnettistes sont au pouvoir, elle veut prendre les choses en mains. « Impossible », disent les artistes. Alors elle demande l’avis du public qui la soutient.
« On va voir un spectacle neuf, quelque chose d’unique. Oui, il faut changer les choses et jouer autre chose ».
Mais une fois la marionnette élue, elle commence par découvrir les joies du pouvoir et en oublie son spectacle. Rappelée à l’ordre, elle échoue à créer tant qu’elle est aux mains des marionnettistes, trop habitué·es à l’ancien système, celui qui leur attribuait tout le pouvoir sans rien laisser à la marionnette. L’opposition est forte et les déçu·es se ruent dans les brancards. Quel est son pouvoir, à cette marionnette, si elle reste totalement dépendante de ses manipulateur·ices ? Et si elle tentait sa chance et jouait quelque chose seule, vraiment seule. On l’abandonne sur la table et bien sûr elle s’effondre. Rien ne peut advenir.
À moins que…"
"Pouvoir" par Une tribu collectif du 20 au 28 janvier à la Balsamine.
pouvoir | la Balsamine
En studio : Michel Villée
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