Voici le résultat d'un atelier de création éditoriale d'étudiant·es en masters 2 en journalisme de l'ULB. La contrainte de départ était "terrain de jeu". L'idée était qu'iels occupent un terrain pendant assez longtemps pour pouvoir le faire sonner moins "formaté". Et petit à petit s'est dessiné le thème de l'occupation des lieux: ceux qu'on habite, ceux qu'on quitte.
suite de la vieille.
---------
Un Courti à court-terme
Haren, petite commune au nord de Bruxelles. Sur un immense terrain agricole Simon, Manu et Jaska ont lancé un projet de maraîchage sur sol vivant : Le Courtileke. Courti, ça veut dire jardin en wallon et -leke, petit. Le Courtileke, c’est donc un petit jardin et pourtant, il n’est pas si petit que ça ! On parle de 1300 m2 répartis sur 5 parcelles. Avec un terrain de cette taille, dans Bruxelles, il y a de quoi travailler la terre pour toute une vie! Hélas, parce que nos trois maraîchers n’occuperont le domaine que 5 ans et ils le savaient. En 2023, ils vont devoir plier bagages pour voir leur projet enseveli sous des litres de bétons qui vont servir à édifier des logements sociaux.
Monter un projet de maraîchage dans un temps limité et défini? ça me parait fou, alors je me suis posée des questions: pourquoi s’être lancé dans un projet de cette ampleur? Et surtout qu’est-ce que c’est et qu’est-ce que ça signifie de s’impliquer dans un terrain de maraîchage condamné à disparaître à jamais?
Alors j’ai voulu comprendre. Mon micro les a suivis pour tenter de répondre à mes questionnements. «Un Courti à court-terme» c’est un documentaire sonore de 35 min qui vous plonge dans le quotidien de trois passionnés de la terre, forcés de semer contre la montre.
Réalisation: Ruth Munganga
Aide à la réalisation: Lise Ménalque et Leslie Doumerc
Édition audionumérique: Philippe Delchambre