En 1975, l’équipe de l’écrivain et cinéaste militant Thomas Harlan filme, plusieurs mois durant, l’occupation des propriétés terriennes du Duc de Bragance, au centre du Portugal, par des paysans sans terre qui y mènent une expérience de communauté alternative, autogérée et égalitaire. Trois décennies plus tard, "Linha vermelha" revient sur "Torre Bela", le film de Harlan (dont on voit plusieurs extraits), devenu emblématique de la période de liberté et d’utopie révolutionnaire qui a gagné le Portugal après la Révolution des Œillets. Des protagonistes reviennent sur cette aventure politique marquante. De quelle manière Harlan s’est-il mêlé des événements qui semblent se dérouler naturellement devant la caméra ? Quel a été l’impact du film sur la vie des occupants et sur la mémoire de cette période ? Le film, à partir notamment de bandes son enregistrées au moment du tournage, n’évite pas d’aborder les aspects troublants de l’approche de Harlan (qui, de ce point de vue, a inspiré le personnage du cinéaste argentin dans "L’usine de rien"), et plus largement l’ambiguïté des rapports entre l’intelligentsia et les classes populaires, devenant ainsi une réflexion sur le cinéma militant, sur la légitimité et le rôle politique du documentariste.
Linha vermelha au Nova
Samedi 2 mars 2019
Publiée le lundi 25 février 2019
3x2 places à vous offrir pour Linha vermelha le 02/03 à 19:00 au Cinéma Nova.
Participer : un mail avant jeudi midi à concours@radiopanik.org avec comme sujet "vermelha"
José Filipe Costa, 2011, PT, dcp, vo st fr, 83'
02.03 > 19:00