Ce soir nous avons le plaisir de présenter le Jazz Middelheim 2017 festival
Photo : @ Bernard Benant
Playlist :
Mark Guiliana : The Importance Of Brothers (Alternate Takes)
Antoine Pierre : Metropolitane Adventure
Joshua Redman Still Dreaming : live Dazzle Jazz, Denver 9/1/2016
Charles LLoyd & The marvels : La LLorona
Portico Quartet : Endless
Mark Guiliana Beat Music : I Create Your Own Future
Matthew Herbert Big Band : The Battle
The Cinematic Orchestra : Lapis
Tony Allen Quartet : A Night In Tunesia
Mingus Big Band : Gunslinging Bird
Bill Frisell - All We Are Saying : Imagine
Randy Weston and His African Rhythms : Blue Moses
Dans Dans : Thieves
Van Morrison : Sometimes We Cry
Jeudi 3/8 Main stage
CHARLES LLOYD & THE MARVELS
Charles Lloyd (saxophone), Bill Frisell (guitare électrique), Greg Leisz (steel guitar), Reuben Rogers (basse) et Eric Harland (batterie)
Il a un jour été décrit comme un magicien ; un musicien qui parvient à faire sortir de son instrument une beauté instantanée. Si à l’occasion de son 200e anniversaire, notre inventeur national Adolphe Sax dressait une liste des artistes qui parvenaient à redécouvrir le saxophone à chaque disque et chaque concert pour produire des sonorités toujours plus belles, Charles Lloyd y figurerait sans aucun doute. Il entama sa carrière musicale à la fin des années 50 avec ses célèbres compagnons de route, Cannonball Adderley, Herbie Hancock et Keith Jarrett. À la fin des années 60, il était devenu une sorte de star de la pop avec son quartet et leurs mélodies mariant musique traditionnelle, free jazz, rock et musique du monde. Après une interruption dans les années 70 – bien qu’il était encore présent en tant que musicien de studio sur les disques de The Doors, Canned Heat et The Beach Boys –, il revint très brièvement dans le monde du jazz au début des années 80. Après une expérience de mort imminente, Charles Lloyd décida de se consacrer à nouveau intégralement à la musique. Sa troisième carrière se poursuit aujourd’hui encore. Le 3 août, il jouera à nouveau dans notre petite Belgique, accompagné par l’exquis quatuor The Marvels.
JOSHUA REDMAN STILL DREAMING
Joshua Redman (saxophone), Ron Miles (trompette), Scott Colley (basse), Brian Blade (batterie)
Après avoir terminé ses études en 1991 à Harvard, Joshua Redman eut l’occasion de poursuivre sa formation à l’université de Yale. Ce n’est pas le genre de propositions qu’on reçoit tous les jours. Redman l’a malgré tout déclinée et a décidé de passer sa vie avec son saxophone entre les mains. Tout au long de sa carrière de près de vingt-cinq ans, il est resté fidèle à ses principes : explorer tous les méandres du jazz, dans tous les contextes, avec transparence et dévouement, restant imperturbablement le même. Des quartets comprenant des personnages très variés comme Pat Metheny et Brad Mehldau à la formule trio saxophone-basse-batterie un jour consacrée par Sonny Rollins. Il donne naissance à une histoire à succès avec son propre quartet (où il est entouré du pianiste Brad Mehldau, du bassiste Christian McBride et du batteur Brian Blade). Au Jazz Middelheim, avec Still Dreaming, lui et son quartet interprètent l’historique quartet « Old and New Dreams » des années 70 et 80.
ANTOINE PIERRE URBEX
Antoine Pierre (batterie), Jean-Paul Estiévenart (trompette, bugle), Toine Thys (saxophone ténor et soprano, clarinette basse), Steven Delannoye (saxophone ténor, clarinette basse), Bert Cools (guitare), Bram De Looze (piano), Félix Zurstrassen (basse électrique et contrebasse), Frédéric Malempré (percussion)
À peine passé le cap des 25 ans, Antoine Pierre est devenu le plus simplement du monde le batteur du trio de Philip Catherine et de TaxiWars, le projet de jazz du leader de dEUS Tom Barman et du saxophoniste Robin Verheyen. Le jeune percussionniste reçut le très prisé Toots Thielemans Jazz Award en 2014 et – comme si cela ne suffisait pas –, il obtint la même année son diplôme de master avec grande distinction (!) du Conservatoire royal de Bruxelles, puis s’envola immédiatement en direction de New York pour y achever sa formation à la New School for Jazz. Depuis, il vise toujours de nouveaux sommets. Avec « Urbex », Antoine Pierre présente – avec une fierté tout à fait justifiée – le premier album réalisé en son nom et par son propre groupe. Le titre est l’abréviation de l’expressionurban exploration, des compositions qui trouvent leur inspiration dans la ville et l’esthétique des bâtiments abandonnés. L’amour que porte Antoine à la ville se cristallise dans son interprétation d’un univers urbain, débordant d’énergie, apocalyptique et parfois désolé. À ceux qui pourraient en douter, il existe encore de merveilleuses histoires de talents extraordinaires !
MARK GUILIANA JAZZ QUARTET
Mark Guiliana (batterie), Jason Rigby (saxophone), Fabian Almazan (piano), Chris Morrissey (basse)
Nous ne pouvons être que séduits par le talent de Mark Guiliana ! Il a joué avec des sommités telles que Brad Mehldau et Avishai Cohen. Vous pouvez même l’entendre sur le dernier album de David Bowie acclamé de toute part : Blackstar. Suffisamment de raisons à nos yeux pour le mettre à l’honneur en tant qu’artist in residence au Jazz Middelheim. Cet Américain est présenté comme l’un des batteurs les plus prometteurs de sa génération et il a une fois encore fait taire toute opposition lorsque le Downbeat Magazine et le Modern Drummer Magazine l’ont fait figurer dans la liste des meilleurs batteurs du monde. Le dernier album de Guiliana avec son quartet, intitulé « Family First », fait référence à la relation particulièrement intense qui s’est tissée avec ses pairs durant leur grande tournée mondiale. Un mélange de jazz et électronique qui ne montre toutefois qu’une facette de ce batteur et musicien de très haut vol!
Jeudi 3/8 Club stage - 4 X Jozef Dumoulin
JOZEF DUMOULIN & THE RED HILL ORCHESTRA
Ellery Eskelin (saxophone ténor), Jozef Dumoulin (claviers), Dan Weiss (batterie)
Jozef Dumoulin est un claviériste belge établi à Paris qui ne jure que par le Fender Rhodes. Il est toujours plus présent sur la scène internationale et s’entoure de deux sommités de la scène new-yorkaise. The Red Hill Orchestra rassemble Jozef Dumoulin, Ellery Eskelin et Dan Weiss. Ces trois artistes se distinguent par leur capacité à combiner le jazz avec leur maîtrise d’autres formes musicales, comme la musique indienne classique et l’improvisation. Ensemble, ils proposent un répertoire vivant de compositions et de méditations acoustiques dans lesquelles ils jonglent le plus naturellement du monde avec leurs différentes formes de créativité. Leur premier album très prometteur « Trust », sorti en 2014, est un poème acoustique au caractère à la fois surprenant et fascinant. Depuis, leur musique n’a fait qu’évoluer – pour le plus grand bonheur de tous.
TROJAN PANDA
Sophie Bernado (guitare), Léo Dupleix (guitare), Jozef Dumoulin (guitare), Julien Pontvianne (basse), Hugues Mayot (batterie)
Que se passerait-il si deux pianistes, deux saxophonistes et une bassoniste jouaient ensemble avec trois guitares, une basse et une batterie ? Dans ce groupe – un vieux rêve qui devient réalité –, Jozef Dumoulin rassemble quelques-uns des jeunes talents les plus créatifs de la scène musicale française. Ils sont résolus à exprimer leur amour pour la musique de cette manière très singulière, car au fond, tout sauf une blague! Mais une très bonne, dont nous serons heureux de faire partie.
TRUE COMPANY #1
Jozef Dumoulin (piano), Eric Thielemans (percussion), Kamilya Jubran (voix et oud)
Avec True Company, Jozef Dumoulin travaille sur un cycle de concerts. À chaque concert, il fait participer un ou plusieurs musiciens d’improvisation ayant des traditions et des parcours divers. Au lieu de chercher une solution intermédiaire, l’essentiel est pour lui de maintenir la cohésion dans les extrêmes. Nous nous sentons déjà honorés que Dumoulin – accompagné par la puissante chanteuse palestinienne Kamilya Jubran et le poète de la percussion Eric Thielemans – vienne présenter ce concert au Jazz Middelheim en avant-première absolue!
PLUG AND PRAY
Jozef Dumoulin (Fender Rhodes et électronique), Benoît Delbecq (piano et électronique)
Delbecq et Dumoulin ? Quel éminent duo ! Nous pouvions nous attendre à ce que ces deux maestros jouent un jour ensemble ! Deux pianistes jazz contemporains établis à Paris. Deux compositeurs à l’inspiration intarissable qui témoignent d’un grand respect l’un pour l’autre. Aujourd’hui, ils créent de la musique revigorante, composée de sonorités vivantes et de beats hallucinants. De la musique intensément créative qui, Dieu merci, n’a encore ni nom ni label. Plug and Pray ? Plug, car il y a de l’électricité dans l’air. Non seulement en raison de l’utilisation d’un ordinateur portable et de pédales d’effet, mais aussi par le rapport qui unit les deux hommes. Pray parce qu’il faut tenter de ne pas réfléchir à cet enchevêtrement de câbles qui fait le lien entre high et low tech et espérer pouvoir capturer la musique au moment propice et la conserver. Préparez-vous à vivre un lost & found musical. Vous serez surpris de voir ce que le duo attrapera au parc Den Brandt!
Vendredi 4/8 Main Stage
THE CINEMATIC ORCHESTRA
Jason Swinscoe (électronique & clavier), Tom Chant (saxophone), Sam Vicary (basse), Luke Flowers (batterie), Dominic Marshall (clés), Oliver Johnson (clés), Larry Brown (guitare & voix), Bev Tawaih (voix ), Heidi Vogel (voix)
Regardez bien les poils qui recouvrent votre nuque et surtout, attendez-vous à ce qu’ils se dressent brusquement pendant le concert du Cinematic Orchestra. Le collectif fondé par Jason Swinscoe sous le label indépendant Ninja Tune est l’un des groupes britanniques les plus coriaces et respectés de ces dernières années, qui rendent le jazz plus contemporain que jamais ! L’an dernier, ils ont sorti un nouveau single intitulé « To Believe », un avant-goût de leur nouvel album tant attendu. Depuis sa création en 1999, le groupe a « seulement » publié trois albums réguliers. Son dernier LP, « Ma Fleur », est sorti en 2007. Avec un album tout frais sur les rails et une impossibilité totale d’en connaître l’orientation, attendez-vous à tout sauf une représentation classique !
MATTHEW HERBERT'S BREXIT BIG BAND
Le 23 juin 2016 est le jour où les Britanniques ont décidé de sortir de l’Union européenne. En réaction à cette nouvelle, Matthew Herbert lança son nouveau projet Brexit Big Band, pour célébrer la collaboration et les communautés artistiques et musicales par-delà les frontières nationales. Le projet voit le jour au moment où le Royaume-Uni invoque l’article 50 du traité sur l’Union européenne (et entame ainsi effectivement la procédure de sortie) pour se terminer en 2019, lors de la parution du dernier album de l’artiste – qui concordera avec la sortie effective du Royaume-Uni de l’Union européenne. Le Big Band grandit chaque jour, étant donné que tout le monde peut apporter sa pierre à l’édifice en soumettant des fragments sonores sur le site web du projet. En concert, ce groupe est un festin artistique qui, contrairement à ce que l’on pourrait croire en voyant le nom de la formation, met l’accent sur la collaboration musicale internationale. Matthew Herbert s’est révélé de manière assez créative en proposant des projets qui sortent clairement des sentiers battus musicaux. Ainsi, il a entre autres produit de la musique à partir de sons de corps nus et a imprimé ses disques sur des tortillas ; œuvre qu’il a ensuite baptisée « Edible Music », la musique comestible. Des projets des plus intéressants!
MARK GUILIANA BEAT MUSIC
Mark Guiliana (batterie + électronique), Chris Morrissey (basse électrique), Jason Lindner (claviers)
Les frontières entre l’acoustique et l’électronique s’estompent tandis que Mark Guiliana fait retentir les premières notes sur sa batterie et que se diffusent de délicieuses sonorités synthétiques. Un mélange très risqué, pourtant parfaitement maîtrisé par Mark Guiliana. Il y a quelques années, le batteur américain a lancé son propre label « Beat Music Productions » après une intensive tournée mondiale. Il produit désormais ses propres disques sous ce label. Il aime l’improvisation, n’a pas peur de se détacher de sa setlist pour soudainement donner un tournant improvisé à son concert et en faire un moment encore plus unique. Attendez-vous à un mélange éclectique de jazz, de soul, de rock et d’électronique ainsi qu’à un grand nombre de samples, joués par un quatuor avant-gardiste !
PORTICO QUARTET
Jack Wyllie (saxophone), Keir Vine (claviers), Duncan Bellamy (batterie), Milo Fitzpatrick (basse)
Le groupe londonien Portico Quartet – auparavant uniquement baptisé « Portico » – est passé en un rien de temps d’un collectif de rue à un quartet qui décrocha rien de moins qu’une nomination pour le célèbre Mercury Prize et fut embrigadé par Peter Gabriel sous son célèbre label Real World. Avec BadBadNotGood, GoGo Penguin et notre grosse pointure nationale STUFF., ils sont parmi ces avant-gardistes du jazz expérimental qui se renouvellent constamment. Les fans de Radiohead, Burial, Sigur Rós et Flying Lotus trouveront également leur bonheur dans le Portico Quartet. Attendez-vous à de la musique novatrice issue de leur nouvel album à venir, mais aussi à du jazz classique, richement complété par des boîtes à rythmes et des samples, combinés aux sonorités exotiques du hang (un instrument qui ressemble à une soucoupe volante ou encore à deux woks soudés l’un à l’autre). Bref, un quartet déconseillé aux puristes et autres policiers du jazz.
Vendredi 4/8 Club Stage - 4 X Chantal Acda
CHANTAL ACDA & BIG BAND
Chantal Acda (voix et guitare), Gaëtan Vandewoude (guitare et claviers), Alan Gevaert (basse), Eric Thielemans (batterie et percussions), Niels van Heertum (euphonium), Bill Frisell (guitare), Shahzad Ismaily (basse), Simon Lenski (violoncelle), Gerd van Mulders (cuivres)
Après avoir consacré la journée à vous présenter ses projets, Chantal Acda clôture sa visite au Jazz Middelheim avec tout le style qui la caractérise. Tandis que sur la Club Stage, ses frères musicaux vous en auront déjà mis plein la vue, tous se rassemblent sur scène pour le set de clôture avec Big Band. Son orchestre d’envergure (composé de Gaëtan Vandewoude – que vous connaissez également d’Isbells –, Alan Gevaert – bassiste de dEUS –, Eric Thielemans et Niels van Heertum) est complété et défié par Bill Frisell, Shahzad Ismaily, Simon Lenski et Gerd van Mulders. Profitez des dernières notes qui retentiront sur la Club Stage pour cette journée de festival avec un super band des grands jours!
CHANTAL ACDA & BILL FRISELL
Chantal Acda (voix et guitare), Bill Frisell (guitare)
Amitié et complicité, deux notions qui décrivent presque tout ce qui lie ces deux artistes. Chantal Acda et Bill Frisell auront largement l’occasion de vous montrer l’intensité de leur collaboration au Jazz Middelheim. Il était déjà clair que Frisell serait présent sur le disque d’Agda, raison pour laquelle elle fit un aller-retour jusqu’à Seattle en un seul jour en octobre dernier. La suite était inattendue. Acda et Frisell sont tombés sous le charme artistique l’un de l’autre, à un point tel que les échanges téléphoniques et par e-mail ont été toujours plus nombreux au cours des mois qui suivirent. Tout cela mène inévitablement sur la Club Stage du Jazz Middelheim pour un point d’orgue qui sera sans aucun doute étincelant. Ou marquera-t-il le début d’autre chose ? Seul le temps nous le dira. Quoi qu’il en soit, attendez-vous à assister à une danse mêlant deux guitares et une voix.
TRANSLATION
Chantal Acda (voix et guitare), Shahzad Izmaily (basse), Jean-Yves Evrard (guitare), Eric Thielemans (batterie et percussion)
Chantal Acda a toujours voulu rassembler trois de ses musiciens favoris sur scène. Le Jazz Middelheim est l’occasion pour elle d’enfin réaliser son rêve. Quoi de plus logique que Shazhad Izmaily soit l’un de ces artistes à l’accompagner sur scène. Diplômé en biochimie, ce New-yorkais a malgré tout décidé de consacrer sa vie à la musique et est présent sur les trois albums d’Acda en tant que multi-instrumentiste. Ajoutez-y l’incroyable jeu de guitare de Jean-Yves Evrard et vous obtiendrez des sonorités addictives. Vous connaîtrez surtout Evrard comme étant membre de Mâäk’s Spirit, mais saviez-vous qu’il possédait davantage de diplômes que la moyenne des politiciens belges? Il est diplômé de trois conservatoires et rencontre un succès incroyable sur scène, où il a notamment accompagné John Cage ainsi que le regretté Mischa Mengelberg. Sur scène et en dehors, Eric Thielemansest une énorme source d’inspiration pour Acda. L’an dernier, Thielemans était présent au Jazz Middelheim dans quatre formations. Cette année, il revient dans ce trio exclusif et inédit avec lequel il revisite des morceaux issus des trois albums studio de Chantal Acda.
CHANTAL ACDA & ARC SONORE
Chantal Acda (voix et guitare), Arc Sonore (chœur), Eric Thielemans (batterie et percussion), Niels Van Heertum (euphonium)
Durant toutes les années que Chantal Acda a passées sur scène, jamais n’a-t-elle fait un pas en arrière. Au contraire même, elle a fait des bonds de géant d’un point de vue artistique ! L’un de ces remarquables bonds est à chercher dans sa collaboration avec le chœur d’hommes Arc Sonore. Sur scène, ils explorent ensemble un nouvel univers au cœur de l’œuvre d’Acda. Ne vous attendez pas à un concert choral classique, car Arc Sonore aime par-dessus tout apporter une note contemporaine au concept de chœur d’hommes. Ce chœur approfondit le vaste répertoire traditionnel, du grégorien au contemporain, et le lie à la création d’une œuvre nouvelle, ponctuée d’écarts dans des courants moins classiques, comme c’est ici le cas avec Chantal Acda. Nous sommes convaincus que ce projet ouvre de nouvelles voies à cette artiste hors du commun. Espérons qu’elle s’y engagera davantage encore par la suite.
Samedi 5/8 Main Stage
RANDY WESTON'S AFRICAN RHYTHMS CENTENNIAL TRIBUTE TO THELONIOUS SPHERE MONK
Du haut de ses deux mètres, Randy Weston n’est pas uniquement grand par sa taille, mais également par la manière dont il a élevé à la fois sa carrière et le jazz dans son ensemble. Sa musique peut sans hésitation être qualifiée de mariage unique entre l’héritage rythmique africain et des techniques jazz clairement marquées. Inspiré par les plus grands de ce monde – Duke Ellington et Thelonious Monk –, il reste une source d’inspiration pour presque tous les pianistes. Tandis qu’il continue de donner forme à la septième décennie de sa carrière – rien de moins – il enrichit une fois encore l’histoire musicale d’un nouveau chef-d’œuvre avec son dernier album « The African Nubian Suite ». Saviez-vous par ailleurs que son plus grand hit, « Hi-Fly » était inspiré par sa taille et le regard différent qu’il porte sur l’existence par rapport aux personnes de plus petite taille ? Petits et grands sont attendus au premier rang pour admirer ce grand-père du jazz qui a soufflé ses 91 bougies cette année!
BILL FRISELL – ALL WE ARE SAYING - THE MUSIC OF JOHN LENNON FEATURING: BILL FRISELL, GREG LEISZ, JENNY SCHEINMAN, TONY SCHERR & KENNY WOLLESEN
Bill Frisell (guitare électrique), Greg Leisz (pedal steel guitar), Jenny Scheinman (violon), Tony Scherr (basse), Kenny Wollesen (batterie)
Nous le savons tous, les reprises des Beatles et de John Lennon sont parfois épouvantables. Certains groupes rejouent leurs chansons note pour note, tandis que d’autres profanent leurs classiques en les rendant kitsch. D’innombrables titres ont ainsi été écorchés. Mais avec le guitariste Bill Frisell, un album composé de telles chansons de John Lennon devient soudainement émouvant. Sans nul doute parce que les morceaux sont des réinterprétations dénuées de paroles et non de simples reprises insipides ou caricatures ridicules. Il arrive même que les mélodies de Lennon – que nous connaissons tous sans forcément en être conscients – ne nous reviennent pas en tête avant que le titre ne soit déjà bien entamé. Tandis que Frisell conserve des liens clairs entre ses titres et l’œuvre originale dont ils s’inspirent, il n’a pas peur de prendre de la distance. Lui et son groupe ne produisent pas des improvisations jazz, mais donnent naissance à un mariage chaleureux et désinvolte où les éléments se bousculent et se renversent. Lennon nous a laissé un fabuleux héritage et Frisell est le guitariste parfait pour le perpétuer.
MINGUS BIG BAND
Wayne Escoffery (tenor sax), Abraham Burton (tenor sax), Alex Foster (alto sax), Alex Terrier (alto sax), Lauren Sevian (baritone sax), Conrad Herwig (tenor trombone), Luis Bonilla (tenor trombone), Earl McIntrye (bas trombone & tuba), Philip Harper (trompet), Alex Sipiagin (trompet), Tatum Greenblatt (trompet), Theo Hill (piano), Boris Kozlov (bas), Johnathan Blake (drums)
Charles Mingus, l’une des figures les plus influentes de la scène musicale américaine, a écrit de la musique bien en avance sur son temps. Bassiste virtuose, pianiste, leader de groupe et compositeur, Mingus a enregistré plus de cent albums et trois cents compositions, laissant ainsi derrière lui le deuxième plus grand héritage musical américain. En 1976, nous avons eu l’honneur de l’accueillir au Jazz Middelheim et lors de sa disparition quelques années plus tard, il a tout de suite été clair que les cover bands se saisiraient de son œuvre. Avec sept nominations aux Grammy Awards, dont l’une a permis de décrocher le Grammy Award du meilleur album de grand ensemble de jazz, nous vous proposons le meilleur de ces cover bands à Anvers. Le Mingus Big Band est un collectif all star de musiciens qui, des années durant, ont étudié la musique du plus grand des bassistes et qui aujourd’hui jouent ses œuvres les plus complexes avec esprit, virtuosité et richesse. Ils vous emmènent dans un voyage au travers de l’œuvre de Charles Mingus et revisitent ses compositions avec un brio qui laissera bouche bée novices et mélomanes jazz expérimentés. Préparez-vous à vous laisser emporter jusqu’en 1976!
TONY ALLEN QUARTET: TRIBUTE TO ART BLAKEY
Tony Allen (batterie), Jean-Philippe Dary (piano), Matthias Allamane (basse), Irving Acao (saxophone)
Tony Allen, né à Lagos (Nigeria), n’a jamais pris de leçons pour apprendre à jouer les instruments de percussion africains traditionnels, mais grâce à son travail de technicien pour la radio nationale nigériane, il a découvert la beauté de la batterie et a tout de suite été conquis. Un véritable autodidacte qui, en écoutant les enregistrements des grands batteurs be-bop américains Art Blakey et Max Roach, a inventé une technique qu’il affinerait progressivement et qui comblerait le vide existant entre la musique africaine traditionnelle, le jazz et le funk. Avec son nouveau projet, Tony Allen réalise un rêve d’enfant : jouer la musique du père du be-bop, Art Blakey. Tony Allen et son idole ont tellement de points communs que c’en est presque évident. Tous deux ont commencé par intégrer un groupe avant de former le leur. Ainsi, Blakey fondait les Jazz Messengers après avoir joué avec Miles Davis, Dexter Gordon et Thelonious Monk, tandis qu’Allen créait ses propres ensembles après avoir accumulé de l’expérience dans le groupe Africa '70 de Fela Kuti. Tous deux ont contribué à la naissance d’un tout nouveau genre musical : le be-bop et le hard bop pour l’Américain Art Blakey ; l’afrobeat pour le Nigérian Tony Allen. Mais peut-être le lien le plus fort unissant Blakey et Allen reste-t-il encore l’Afrique. Nombreux sont ceux qui considèrent Art Blakey comme le plus africain des batteurs jazz et ses nombreuses visites prolongées sur le continent ont enrichi son approche de la batterie de résonances africaines. Les effets spéciaux dans le jeu de batterie avaient très peu de valeur à ses yeux. Il se concentrait plutôt sur la profonde dynamique de la rythmicité. Il en va de même pour Tony Allen, dont la formidable sensibilité au rythme va de pair avec une approche minimaliste qui se focalise sur l’essentiel. Blakey n’a jamais eu l’occasion de briller sur la scène du Jazz Middelheim, mais nous sommes certains que le 5 août, Tony Allen et son quartet saisiront cette chance à deux mains pour faire resplendir son œuvre.
Samedi 5/8 Club Stage - 4X Ruben Machtelinckx
LINUS + ØKLAND/VAN HEERTUM/ZACH - 2 X
Ruben Machtelinckx (guitare et banjo), Thomas Jillings (anches et synthés), Nils Økland (violon Hardanger), Niels Van Heertum (euphonium), Ingar Zach (percussions)
Une première pour ce nouveau groupe, spécialement à l’occasion du Jazz Middelheim! Début 2016, Ruben Machtelinckx et Thomas Jillings (a.k.a. Linus) ont sorti « Felt Like Old Folk ». Pour réaliser cet album chaleureusement accueilli aux quatre coins du monde, ces artistes ont fait appel au maître norvégien du violon Hardanger Nils Økland et à Niels Van Heertum à l’euphonium. Après leur passage à Brossella en 2016, le percussionniste Ingar Zach (Huntsville, Dans Les Arbres) a également intégré la formation. Avec le nouvel album de Linus sur les rails (prévu pour fin 2017 !), Machtelinckx et Jillings sont à nouveau allés chercher ces musiciens et vous les présentent sur scène durant le Jazz Middelheim. Dans cette formation, l’improvisation n’est plus une simple composante, mais un ingrédient principal ; elle est même au cœur de l’œuvre. Plus que jamais, en entendant le résultat de leur travail, vous aurez l’impression que ces artistes se sont véritablement rencontrés au moment où les notes de leurs instruments se sont entrechoquées sur scène. Vous assisterez à une véritable improvisation, sans préparation, sans conventions, mais également sans hâte et parfaitement naturelle. Des sonorités qui résonnent et varient à l’infini avant de fondre soudainement pour laisser la place à l’expression de nouvelles idées naissantes. Et dans ces moments, il est possible que Linus parvienne à s’élever encore de la liberté et de la spontanéité qui caractérisent le groupe pour produire des notes encore plus riches, personnelles et intemporelles que jamais.
LINUS + SKARBØ / LEROUX
Ruben Machtelinckx (guitare et banjo), Thomas Jillings (anches et synthés), Frederik Leroux (guitare et banjo), Øyvind Skarbø (batterie)
Linus, un duo regroupant deux compositeurs et improvisateurs, plonge l’auditoire dans un autre univers. Des sonorités intenses mêlent le saxophone ténor et la guitare acoustique baryton pour donner naissance à des mélodies qui vous emmènent dans un fabuleux voyage rythmé par la simplicité, la pureté et le désir. Le premier album du groupe, Onland, a été applaudi et très bien accueilli. Ruben Machtelinckx et Thomas Jillings ont décidé de partager, de composer et de réaliser l’enregistrement de ce projet à l’incroyable sensibilité musicale avec deux musiciens intéressants : Øyvind Skarbø et Frederik Leroux. Il a pour objectif de considérer l’improvisation libre comme un instrument et non comme un genre.
MACHTELINCKX / JENSSON / BADENHORST / WOUTERS
Ruben Machtelinckx (guitare et banjo), Hilmar Jensson (guitare), Joachim Badenhorst (clarinette et saxophone), Nathan Wouters (contrebasse)
Lorsque le quartet Machtelinckx / Jensson / Badenhorst / Wouters a sorti son premier album « Faerge » en 2012, ce dernier a aussitôt été nommé meilleur album de jazz belge de l’année par Knack. Le quartet, composé autour du guitariste Ruben Machtelinckx, décrit en musique un monde imaginaire à la fois mystérieux, évocateur, inspirant, fragile et minimaliste. Cette formation atypique s’appuie sur des mélodies fortes et des progressions naturelles, complétées par une harmonique inférieure mélancolique. Dans cette musique, composée de sonorités passionnantes, ardentes et poétiques, transparaît l’individualité de chacun des musiciens. Toujours plus pures, toujours aussi énigmatiques, les compositions se révèlent lentement à l’auditoire.
Dimanche 6/8 Main Stage
VAN MORRISON
Van Morrison fait partie de ces légendes qu’il est devenu inutile de présenter. Il est connu pour être l’un des artistes les plus grincheux de la scène musicale, avec une aversion proverbiale pour la presse et les critiques. Cela ne l’a pas empêché d’être actif durant un demi-siècle et de créer des sonorités reconnaissables après à peine quelques notes. « Brown Eyed Girl », « Domino », « Did Ye Get Healed », « Have I Told You Lately » ! L’an dernier, avec « Keep Me Singing », Van Morrison a encore ajouté un album à son œuvre, qui en compte déjà près de cinquante. Un disque pour lequel il s’inspire directement de son ancien style. Sans toutefois trop s’en éloigner. Van The Man est une bête de scène sans pareil qui, une fois monté sur scène, ne vous laissera sans aucun doute pas indifférent à son art. Quoi qu’il en soit, notez bien la date de cette soirée de concert, vous risquez de ne jamais vous le pardonner si vous le manquiez !
DANS DANS
Bert Dockx (guitare, lecteur cassette), Steven Cassiers (batterie, percussions, synthé), Fred Lyenn Jacques (basse, synthé)
Dans Dans : le trio composé de Bert Dockx (Flying Horseman), Fred Lyenn Jacques (bassiste de Mark Lanegan, Lyenn) et Steven Cassiers (Dez Mona, DAAU) jouit d’une réputation en concert qui dépasse nos frontières nationales. Quel plaisir de les accueillir au Jazz Middelheim ! En très peu de temps, ces artistes devenus incontournables ont publié quatre albums et se sont forgé une réputation inattaquable. Une fanfare d’aventure et de joie de vivre. La déconstruction du jazz combinée à l’ajout d’un millier de nouvelles nuances. Le dynamisme musical dans toute sa splendeur. Par le passé, le groupe a également rendu hommage aux grands de l’histoire de la musique, avec plusieurs reprises – notamment de Sun Ra, Robert Wyatt, David Bowie et Tom Waits. Mais vu l’étendue de leurs nouvelles productions personnelles, nous ne sommes pas encore au bout de nos surprises !
BECCA STEVENS
Le New York Times l’a placée dans la catégorie best kept secret et nous comprenons aisément pourquoi : Becca Stevens nous emmène dans un autre monde au simple son de sa voix. Avec une simplicité envoûtante, elle combine sa voix à la guitare et au ukulélé. Elle est une sorte de dryade qui baignera le parc Den Brandt dans des sonorités angéliques. Son style peut être décrit comme mêlant jazz, folk, pop et bien plus encore. Elle a déjà travaillé avec des artistes de renom, comme le pianiste Brad Mehldau, la bassiste Esperanza Spalding, Vijay Iyer et Snarky Puppy. Intriguée par tout ce qui touche aux reines, et surtout à la reine Elisabeth, elle s’est construit un alter ego qui présente – il faut l’admettre – un côté royal. « Regina », le titre de son dernier album, signifie « reine » en espagnol et est une ode à toutes les femmes qui sont importantes à ses yeux. Attendez-vous à rencontrer une reine pleine de talent qui vous emmènera dans un voyage inoubliable. Où ? Cela ne tient qu’à vous !
PENNY FREEMAN FEAT. MARK GUILIANA
Mark Guiliana (coach), Willem Heylen (guitare), Karel Cuelenaere (piano), Cyrille Obermüller (basse)
Comme chaque année, le Jazz Middelheim donne la possibilité aux étudiants en jazz du Conservatoire royal d’Anvers (KCA) de prendre part à une collaboration unique avec un musicien de renommée internationale. Cette année, nous accueillons le batteur américain et artist in residenceMark Guiliana. Il travaille avec les étudiants Willem Heylen (guitare), Karel Cuelenaere (piano) et Cyrille Obermüller (basse). Cuelenaere et Heylen s’étaient déjà rendus à Tel Aviv en automne pour y jouer avec le batteur Adam Nussbaum. Ils jouent par ailleurs régulièrement avec Obermüller dans le cadre de leurs études. La musique qui les rassemble trouve principalement ses racines dans la tradition jazz belge, comme Aka Moon et Octurn, qui mêlent sans ménagement systèmes harmoniques complexes et rythmiques hors du commun. Les grooves restent malgré tout la priorité, même dans le mode 4 de Messiaen. Nous sommes également impatients de voir comment Mark Guiliana – groover par excellence – complètera le trio et d’entendre raisonner la musique qui découlera de leur collaboration.
Dimanche 6/8 Club Stage - 4 X Nicolas Kummert
DRIFTER
Nicolas Kummert (saxophone et voix), Alexi Tuomarila (piano et moog), Axel Gilain (basse, guitare et voix), Teun Verbruggen (batterie)
DRIFTER, le groupe dirigé par le pianiste finlandais Alexi Tuomarila et le saxophoniste belge Nicolas Kummert, était déjà salué en Europe et en Australie au début des années 2000, alors qu’il était encore connu à l’époque sous le nom « Alexi Tuomarila Quartet ». Depuis lors, les trois membres du groupe ont continué d’élargir leurs horizons musicaux séparément en partant constamment en tournée, mais le lien si particulier qui les unissait n’a jamais été rompu. Il était temps, à la fois pour Tuomarila et pour Kummert, de reformer le quartet originel, avec un nouvel objectif et une nouvelle énergie sous le nom DRIFTER. Dans cette nouvelle phase de leur collaboration, ils combinent l’énergie de leur jeunesse passée à l’expérience accumulée au cours de cette dernière décennie sur la scène jazz européenne. Il est temps que ce groupe réclame son dû, qu’il reprenne sa place au sommet en Europe!
KUMMERT - SAMB - VAN HULTEN 'SYM'
Nicolas Kummert (saxophone, effets et voix), Hervé Samb (guitare et voix), Jasper Van Hulten (batterie)
Il y a quelques années, Nicolas Kummert entama une tournée prolongée après la sortie de sa série d’albums Voices. Hervé Samb était un membre incontournable de son collectif, un guitariste toujours à ses côtés sur scène et qui apporta également sa contribution aux albums en studio. Cette collaboration a continué à hanter Kummert et cette année, il nous offre la chance d’assister à la réunion de ces deux artistes d’exception. Ils reviennent avec un programme encore plus énergique et groovy, où le rock, les sonorités électroniques, les puissants riffs de guitare et les paysages musicaux riches en couleur donnent naissance à un set sous haute tension.
NICOLAS KUMMERT 'RÉSONANCE'
Nicolas Kummert (saxophone et voix), Lorenzo Di Maio (guitare), Benjamin Sauzereau (guitare), Daniele Cappuci (basse)
Au fil des ans, des artistes tels que Brad Mehldau et Lionel Loueke n’ont pas tari d’éloges sur le grand sens de la mélodie qui habite Nicolas Kummert. Ce dernier leur donne une nouvelle fois raison avec le quartet exempt de batterie « Résonance ». Dans cette formation pour musique de chambre, qui comprend deux guitaristes, les compositions de Nicolas jouissent d’une exceptionnelle liberté, donnant ainsi lieu à un jeu de guitare atmosphérique absolu. Et oui, prenez-le au sens littéral du terme. Encore une exclusivité du Jazz Middelheim!
IGOR GÉHÉNOT - NICOLAS KUMMERT DUO
Nicolas Kummert (saxophone et chant), Igor Géhénot (piano)
L’interaction totalement déliée qui unit ces deux amis et leur connexion naturelle leur permet d’interpréter des compositions originales, des classiques du jazz ou encore des reprises du rock ou de la pop dans une parfaite harmonie, donnant lieu à un spectacle mêlant délire, poésie et swing à un rythme effréné!