Juste avant l'hiver, on cherche un refuge, un abri, une tanière pour oublier les jours, pour laisser un peu de nuit entrer en soi. On s'engouffre dans un pli et on s'installe doucement dans le relief, comme dans un trou de la mémoire.
Dans le fond, à gauche, à perte de vue, le silence s'étend de tout son long et sculpte des sons sur les parois.
Dans le ventre du Vercors, rencontre avec une multitude d'alter-echos qui se rassemblent, comme deux gouttes d'eau.
"Écouter, c'est intérioriser le son, c'est respirer avec lui, c'est le laisser profondément résonner en soi, et déposer ses empreintes sur les multiples membranes de notre caverne organique : toute écoute, pourrait-on dire, est pariétale, physiologiquement ancrée."
René Farabet